Lecture analytique SupplĂ©ment au voyage de Bougainville Le discours du Vieillard Denis Diderot l. La force oratoire du texte. CaractĂšre trĂšs oratoire de la tirade. ProcĂ©dĂ©s oratoires qui expriment la colĂšre du vieillard sont en mĂȘme temps des moyens de persuasion. âą Le discours est divisĂ© en deux paragraphes 1er le discours sâadresse aux Tahitiens Cl 2nd il sâadresse directement au navigateur Bougainville et ? travers lui le lecteur occidental. âą Apostrophes et toi, chef des brigands⊠» l. 17 mise en accusation de Bougai Orou, toi qui ent âą Utilisatlon des pron 1Ăšre P. vous eno iâ aussi malh rnleux or 5 Sni* to View vous les connaĂźtrez rvirez sous eux » et en face » ils » dĂ©signent les » hommes ambitieux et mĂ©chants 2Ăšme P. le pronom nous dĂ©signe le vieillard et les Tahitiens sâoppose au tu dĂ©signant le chef de ces » brigands » Et toi, chef des brigands qui tâobĂ©issent » l. 17 et » nous sommes innocents nous sommes heureux » et » tu ne peux nuire Ă notre bonheur D Forte prise Ă partie de lâinterlocuteur. Exprime la confrontation entre les 2 civilisations, marque leur diffĂ©rent style de vie. pas de je, le vieillard parle au nom de son peuple une civilisation, un groupe. ??? La structure en chiasme permet de souligner une fois de plus lâopposition entre ces deux peuples que tout oppose » elles sont devenues folles dans tes bras ; tu es devenu fĂ©roce entre les leurs 1. 22 âą Les impĂ©ratifs souligne lâautoritĂ© du vieillard Ă©carte 1. 28. 29. 30. 31. 34. 36. 37. 38 D prise Ă partie de lâinterlocuteur. mise en doute des croyance et pensĂ©es des Occidentaux. C] Ces questlons animent le discours et elles montrent lâassurance du vieillard. âą Les procĂ©dĂ©s argumentatifs, stratĂ©gie argumentative qui repose sur lâinversion des rĂŽles Cl systĂšme hypothĂ©tique Si un tahitien dĂ©barquait un jour sur vos cĂŽtes⊠» 1. 29 Inverse les situations, lâoccidental dans la situation du Tahitien, et le colonisateur dans la situation du colonisĂ©. SĂ©rie de question oratoires soulignant lâhospitalitĂ© des Tahitiens Ă laquelle sâoppose les violences des Occidentaux Tu es 1. 36 Ă 38 venu. ProcĂ©dĂ©s mis au services de la dĂ©nonciation de la colonisation. Il. Les mĂ©faits de la colonisation 1. Se fait par la force âą Vocabulaire dĂ©nonciation Morale brigands » 1. 17 le vol de toute une contrĂ©e »l. immoralitĂ© des colons. Cl Il utillse un champ lexical fort pour souligner cette cruautĂ© avec des verbes comme » enchaĂźner , » Ă©gorger , » assujettir , s haĂŻr asservlr de la loi du plus fort tu es plus fort? Et quâest-ce que cela fait 1,32 âą Ce champ lexical renforce lâattitude des EuropĂ©ens envers les Tahitiens et Diderot dĂ©veloppe le champ lexical de la violence funeste avenir fureurs inconnues » folles fĂ©roces esclaves » et » teintes de sang SoulignĂ©s par des Ă©numĂ©rations et rĂ©pĂ©titions. âą La colonisation est illĂ©gitime. Elle se fonde sur un systĂšme de pensĂ©e inĂ©galitaire qui suppose lâinfĂ©rioritĂ© des Tahitiens application de la loi du plus fort Cl RĂ©futation du Tahitien par lâantithĂšse 1. 35 brute/frĂšre » Chiasme 1. 36 *AGF 9 rif s lâantithĂšse 1. 35 brute/frĂšre » C] situation hypothĂ©tique âą Lâauteur utilise Ă©galement le passĂ© composĂ© qui renforce le caractĂšre nocif des EuropĂ©ens et sâaccompagne dâun processus de cause Ă effet » tu as tentĂ© dâeffacer GrĂące aux champs lexicaux de la violence et de la guerre, Diderot dresse ainsi un portrait rĂ©aliste du comportement des EuropĂ©ens face aux Tahitiens. . Introduit des notions inutiles et nĂ©fastes âą Intrusion de la notion de propriĂ©tĂ© la formule je ne sais quelle » 1,20 et lâemplol en italique de Tien et Mien souligne lâĂ©trangetĂ© de cette notion pour les Tahitiens. n une civilisation du partage et de la communautĂ©. Exemple 1. 31-33 montre lâincohĂ©rence des Occidentaux antithĂšse bagatelle/toute une contrĂ©e. La propriĂ©tĂ© suggĂšre lâinĂ©galitĂ©, lâenvie, la discorde, la violence. âą Lâesclavage 1. 25. 33 âą Une conception de lâamour qui amĂšne la jalousie. C] Gradation dans le vocabulaire de la violence 1. 2 Chez les Occidentaux, lâamour est une passion qui mĂšne Ă la mort. Chez les Tahitiens, un plaisir sain et naturel. âą Une vision du progrĂšs qui est vaine Condamnation des besoins superflus » 1. 43 et des inutiles lumiĂšres » 1,41 La soumission des EuropĂ©ens aux biens matĂ©riels les conduit ? une course permanente dont le but recule toujours phĂ©nomĂšne mis en Ă©vidence par lâopposition pĂ©nibles efforts/biens imaginaires 1. 47 Mise Ă distance des valeurs matĂ©rielles des EuropĂ©ens par la ormule Ce que tu appelles les commoditĂ©s de la vie » 1. 5 Cl On a aussi lâĂ©mergence de besoins nouveaux des besoins factices qui crĂ©ent une hiĂ© nGF3c,FS lâĂ©mergence de besoins nouveaux des besoins factices qui crĂ©ent une hiĂ©rarchie. C] DĂ©nonciation de la colonisation qui se fonde sur opposition entre les 2 civilisations, Ă©loge de a civllisation tahitienne qui renvoie au mythe du Bon Sauvage. Ill. Le discours dâun Bon Sauvage / LâĂ©loge de la vie naturelle DĂ©finition image trĂšs idĂ©alisĂ© du sauvage » vivant dans un milieu naturel non dĂ©tĂ©riorĂ© par la civilisation. Incarne la puretĂ© et lâauthenticitĂ© de la nature. Fonctions â permet dâopposer la notion de culture et de nature â permet une dĂ©nonciation de la colonisation par le colonisĂ© â relativisme stratĂ©gie de dĂ©paysement montrer la sociĂ©tĂ© europĂ©enne dâun point de vue neuf un outil de critique. Un mythe personnage plus utopique que rĂ©el. le Bon Sauvage parĂ© de toutes les perfections manque de rĂ©alisme. Il est, en fait, un instrument pour la rĂ©flexion et la critique. 1 Le vieillard, le Bon Sauvage âą Des qualitĂ©s oratoires Ă©videntes manie parfaitement les rocĂ©dĂ©s rhĂ©toriques rythmes, antithĂšses, mĂ©taphores. ?? Des qualitĂ©s argumentatives . sait opposer les attitudes des EuropĂ©ens Ă celle des tahitiens, stratĂ©gie argumentative de lâĂ©change des rĂŽles. âą Fonction symbolique un vieillard incarne la sagesse, le caractĂšre ancestral de la civilisation tahitienne. Par son discours, il sâĂ©rige aussi en modĂšle pour les tahitiens lui nâa pas succombĂ© aux charmes de la civilisation europeenne. 2 Tahiti, une sociĂ©tĂ© Ă lâĂ©tat de Nature âą Insistance sur la puretĂ© nous sommes innocents nous suivons e pur instinct de la nature » l. 9. Des hommes proches de lâorigine. ParallĂ©lisme lien avec le bonheur. âą CommunautĂ© des biens effet dâinsistance par I PAGF âą CommunautĂ© des biens effet dâinsistance par le jeu des pronoms ici tout est Ă tous » 1. 21 C] Ce que les EuropĂ©ens qualifient dâignorance est en fait lâinnocence, la sagesse aidant au bonheur de cette sociĂ©tĂ©. âą LibertĂ© sexuelle 122 un des thĂšmes importants du dialogue âą Concept de libertĂ© » nous sommes libres » 1. 22, en opposition au terme » esclavage HospitalitĂ©, fraternitĂ© 1. nous avons respectĂ© notre image en toi » les Tahitiens voient avant tout ce qui rapproche les ĂȘtres, au delĂ des diffĂ©rences leur humanitĂ©. âą Des hommes qui savent limiter leurs besoins un idĂ©al de mesure et de sagesse. Autosuffisance mis en Ă©vidence par les rythmes binaires et le parallĂ©lisme 1,45 » lorsque nous avons faim vĂȘtir Ils savent distinguer le bonheur des possessions matĂ©rielles. Absence de superflu. Le bien ĂȘtre et le repos sont mis en Ă©loge » laisse nous nous reposer Une civilisation harmonieuse, garantie de bonheur. C] Cela rend la colonisation dâautant plus scandaleuse. Au dĂ©but de la tirade, insistance sur lâopposition entre les deux univers et sur la volontĂ© de dĂ©truire des EuropĂ©ens Nous sommes innocents, nous sommes heureux ; et tu ne peux que nuire Nous suivons le pur instinct de la nature ; et tu as tentĂ© dâeffacer Ici tout est Ă tous ; et tu nous as prĂȘchĂ© Nos filles et nos femmes nous sont communes ; et tu es venu allumer » Opposition nous et tu, terme pĂ©joratif et mĂ©lloratlf, prĂ©sent et passĂ© composĂ©. Rupture soulignĂ© par le [ ; I et la conjonction et.
RĂ©sumĂ©de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Denis Diderot (Fiche de lecture) Tout ce qu'il faut savoir sur SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Denis Diderot ! Retrouvez l'essentiel de l'Ćuvre dans une fiche de lecture complĂšte et dĂ©taillĂ©e, avec un rĂ©sumĂ©, une Ă©tude des personnages, des clĂ©s de lecture et des pistes de
Introduction Le pĂ©riple de Bougainville 1766-1769 a Ă©tĂ© demandĂ© par le roi de France. Il a dĂ©couvert Tahiti et raconte son voyage dans Voyage autour du monde dont 4 chapitres sont dĂ©diĂ©s Ă Tahiti. Il y dĂ©crit la façon de vivre du peuple tahitien pas de religion, pas de propriĂ©tĂ©âŠetc.. Il reviendra de son voyage avec des plantes, des cartes etâŠun tahitien !Denis Diderot est nĂ© en 1713 Ă Langres et meurt en 1784 Ă Paris. Il Ă©tudia dans un collĂšge jĂ©suite jusquâĂ sa fuite pour la capitale. Il devient maĂźtre es art en 1732. Il Ă©tudie la thĂ©ologie Ă©tude de la religion pendant trois ans et deux ans la philosophie Ă la Sorbonne. Philosophe des LumiĂšres, il Ă©crit aussi bien des romans Bijoux Indiscrets, 1748 ou La Religieuse 1760 que des essais PensĂ©es Philosophiques 1746 ou encore du théùtre Le PĂšre de famille 1758. LâĆuvre de sa vie reste lâEncyclopĂ©die celle qu'il partage avec d'Alambert quâil dirige de 1747 Ă 1772 malgrĂ© les difficultĂ©s causĂ©es par la Ă©tudiĂ©Au dĂ©part de Bougainville, lorsque les habitants accouraient en foule sur le rivage, s'attachaient Ă ses vĂȘtements, serraient ses camarades entre leurs bras, et pleuraient, ce vieillard s'avança d'un air sĂ©vĂšre, et dit "Pleurez, malheureux Tahitiens ! pleurez ; mais que ci soit de l'arrivĂ©e, et lion du dĂ©part de ces hommes ambitieux et mĂ©chants un jour, vous les connaĂźtrez mieux. Un jour, ils reviendront, le morceau de bois que vous voulez attachĂ© Ă la ceinture de celui-ci, dans une main, et le fer qui pend au cĂŽtĂ© de celui-lĂ , dans l'autre, vous enchaĂźner, vous Ă©gorger, ou vous assujettir Ă leurs extravagances et Ă leurs vices ; un jour vous servirez sous eux aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu'eux Mais je me console ; je touche Ă la fin de ma carriĂšre ; et la calamitĂ© que je vous annonce, je ne la verrai point. Tahitiens ! ĂŽ mes amis ! vous auriez un moyen d'Ă©chapper Ă un funeste avenir ; mais j'aimerais mieux mourir que de vous eu donner le conseil. Qu'ils s'Ă©loignent, et qu'ils vivent."Puis s'adressant Ă Bougainville, il ajouta "Et toi, chef des brigands qui t'obĂ©issent, Ă©carte promptement ton vaisseau de notre rive nous sommes innocents, nous sommes heureux ; et tu ne peux que nuire Ă notre bonheur. Nous suivons le pur instinct de la nature ; et tu as tentĂ© d'effacer de nos Ăąmes son caractĂšre. Ici tout est Ă tous ; et tu nous as prĂȘchĂ© je ne sais quelle distinction du tien et du mien. Nos filles et nos femmes nous sont communes ; tu as partagĂ© ce privilĂšge avec nous ; et tu es venu allumer en elles des fureurs inconnues. Elles sont devenues folles dans tes bras ; tu es devenu fĂ©roce entre les leurs. Elles ont commencĂ© Ă se haĂŻr ; vous vous ĂȘtes Ă©gorgĂ©s pour elles ; et elles nous sont revenues teintes de votre sang. Nous sommes libres ; et voilĂ que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre futur esclavage. Tu n'es ni un dieu, ni un dĂ©mon qui es-tu donc, pour faire des esclaves ? 0rou ! toi qui entends la langue de ces hommes-lĂ , dis-nous Ă tous, comme tu me l'as dit Ă moi-mĂȘme, ce qu'ils ont Ă©crit sur cette lame de mĂ©tal Ce pays est Ă nous. Ce pays est Ă toi ! et pourquoi ? parce que tu y as mis le pied ? Si un Tahitien dĂ©barquait un jour sur vos cĂŽtes, et qu'il gravĂąt sur une de vos pierres ou sur l'Ă©corce d'un de vos arbres Ce pays est aux habitants de Tahiti, qu'en penserais-tu ? Tu es le plus fort ! Et qu'est-ce que cela fait ? Lorsqu'on t'a enlevĂ© une des mĂ©prisables bagatelles dont ton bĂątiment est rempli, tu t'es rĂ©criĂ©, tu t'es vengĂ© ; et dans le mĂȘme instant tu as projetĂ© au fond de ton cĆur le vol de toute une contrĂ©e ! Tu n'es pas esclave tu souffrirais plutĂŽt la mort que de l'ĂȘtre, et tu veux nous asservir ! Tu crois donc que le Tahitien ne sait pas dĂ©fendre sa libertĂ© et mourir ? Celui dont tu veux t'emparer comme de la brute, le Tahitien est ton ĂȘtes deux enfants de la nature ; quel droit as-tu sur lui qu'il n'ait pas sur toi ? Tu es venu ; nous sommes-nous jetĂ©s sur ta personne ? avons-nous pillĂ© ton vaisseau ? t'avons-nous saisi et exposĂ© aux flĂšches de nos ennemis ? t'avons-nous associĂ© dans nos champs au travail de nos animaux ? Nous avons respectĂ© notre image en toi. Laisse nous nos mĆurs ; elles sont plus sages et plus honnĂȘtes que les tiennes ; nous ne voulons point troquer ce que tu appelles notre ignorance, contre tes inutiles lumiĂšres. Tout ce qui nous est nĂ©cessaire et bon, nous le dignes de mĂ©pris, parce que nous n'avons pas su nous faire des besoins superflus ? Lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger ; lorsque nous avons froid, nous avons de quai nous vĂȘtir. Tu es entrĂ© dans nos cabaties, qu'y manque-t-il, Ă ton avis ? Poursuis jusqu'oĂč tu voudras ce que tu appelles commoditĂ©s de la vie ; mais permets Ă des ĂȘtres sensĂ©s de s'arrĂȘter, lorsqu'ils n'auraient Ă obtenir, de la continuitĂ© de leurs pĂ©nibles efforts, titre des biens imaginaires. Si tu nous persuades de franchir l'Ă©troite limite du besoin, quand finirons-nous de travailler ? Quand jouirons-nous ? Nous avons rendu la somme de nos fatigues annuelles et journaliĂšres la moindre qu'il Ă©tait possible, parce que rien ne nous paraĂźt prĂ©fĂ©rable au repos. Va dans ta contrĂ©e t'agiter, te tourmenter tant que tu voudras ; laisse-nous reposer ne nous entĂȘte lĂ de tes besoins factices, ni de tes vertus au voyage de Bougainville extrait - DiderotI La critique de Bougainville et des EuropĂ©ens par le vieillardUne critique du comportement Le vieillard tahitien semble construire un vĂ©ritable rĂ©quisitoire =discours dâaccusation Ă lâencontre des EuropĂ©ens. Bougainville paraĂźt ĂȘtre lâincarnation du mal il a tous les dĂ©fauts et semble ĂȘtre la source de tous les maux des Tahitiens Tu ne peux que nuire ». LâEuropĂ©en est vu comme nuisible, nocif. Il ne peut rien apporter de bien car ses mĆurs sont corrompues jugement de valeur. Il passe pour quelquâun de malhonnĂȘte. DĂšs la premiĂšre apostrophe, le vieillard les appelle brigands ». Ce sont Ă©galement des criminels il a un important champ lexical de la violence fĂ©roce », votre sang », Ă©gorgĂ©s » ce qui marque un contraste avec les Tahitiens puisque le vieillard commence dans les premiĂšres lignes par dire nous sommes innocents ». LâEuropĂ©en est dĂ©crit comme un dominateur prĂȘt Ă rĂ©duire en esclavage une population au nom de la loi du plus fort. Tu as enfoui dans nos terres le titre de notre future esclavage » => alors que jusquâici les Tahitiens vivaient paisiblement sans chercher la guerre ni la conquĂȘte. LâEuropĂ©en nâa aucune lĂ©gitimitĂ© en tant que maĂźtre auprĂšs des Tahitiens Tu nâes ni un dieu ni un dĂ©mon qui es-tu donc pour faire des esclaves ? » Les EuropĂ©ens se comportent comme des sauvages aux yeux des Tahitiens. Câest un animal qui rĂ©pond Ă ses pulsions de domination et de guerre. Il nâa aucune lĂ©gitimitĂ© Ă rĂ©duire un autre homme en esclavage. La critique des valeurs En plus de la critique du comportement, le vieillard critique violemment les valeurs des EuropĂ©ens. La notion de propriĂ©tĂ© nâexiste pas chez les Tahitiens, tout appartient Ă la communautĂ©. A lâarrivĂ©e des EuropĂ©ens ils ont donc pu profiter de leurs filles » et de leurs femmes ». Les EuropĂ©ens se sont Ă©gorgĂ©s » pour elles un comportement que les Tahitiens ne peuvent cautionner puisque tous avaient ce quâils nĂ©cessitaient ils nâavaient aucun besoin de se battre. Le fait d'appartenir Ă un homme n'est pas connu pour ce peuple. Le Tahitien est ton frĂšre. Vous ĂȘtes deux enfants de la nature quel droit as-tu quâil nâait pas sur toi ? » => Ce nâest pas ainsi quâon doit traiter son Ă©gal. Le Tahitien juge les besoins des EuropĂ©ens superflus » car celui-ci avec son idĂ©al expansionniste ne sâarrĂȘte jamais et veut toujours plus. D'ailleurs, c'est ce qui amĂšne les EuropĂ©ens Ă Tahiti ils veulent dĂ©couvrir de nouvelles contrĂ©es et les faire leurs. Le vieillard affirme aussi quâils profĂšrent dâ inutiles lumiĂšres », ce qui est trĂšs insultant pour des EuropĂ©ens qui se croient justement supĂ©rieur grĂące Ă la science qui leur Ă apporter tous ce dont ils ont besoin pour dominer les autres peuples. Il balaie ainsi leur sentiment de supĂ©rioritĂ©. Ce que tu appelles notre ignorance » => ce nâest que de lâinsouciance et de lâindiffĂ©rence face Ă tes problĂšmes ou Ă tes prĂ©occupations qui semblent tellement vaines et vides de sens. Il s'agit d'une forte critique contre l'idĂ©e des LumiĂšres puisque le but de se mouvement est de diffuser les connaissances mais ce tahitien refuse et va mĂȘme jusqu'Ă dire que c'est inutile. Le principal reproche est plutĂŽt la violence morale que la violence physique car les EuropĂ©ens veulent changer la culture des Tahitiens. Les EuropĂ©ens ne savent pas distinguer le nĂ©cessaire de lâinutile. Le Tahitien utilise Ă deux reprises lâexpression ce que tu appelles » sous-entendu Ă tort ! Ils nâont plus les vraies notions, celles que la nature donne Ă chaque homme avant dâĂȘtre corrompus. Leurs dĂ©sirs sont factices » chimĂ©riques ».La notion dâEpicurisme et dâethnocentrisme Apparait dans le texte la notion dâEpicurisme. On retrouve la quĂȘte du bonheur comme finalitĂ© humaine. Pour Epicure, le but de lâexistence est le bonheur et la plĂ©nitude de lâĂąme. Le corps et lâĂąme sont matiĂšre cf. matĂ©rialiste. Tout est matĂ©riel, nous sommes composĂ©s de matiĂšre dâatomes. On peut ainsi supprimer la peur de la mort et la peur des Dieux tout est matiĂšre donc il nây a pas de vie aprĂšs la mort. Il faut renoncer aux passions communes aux hommes la passion du pouvoir, la passion de lâargent. passion vient du terme latin patio qui veut dire souffrir. Dans l'idĂ©al d'Epicure, il faut Ă©viter au maximum les douleurs et les souffrances et satisfaire des dĂ©sirs, des dĂ©sirs nobles pour autant. En cela, on peut nuancer l'idĂ©e d'Epicurisme chez le Tahitien car pour Epicure, les plus grands plaisirs sont ceux de l'esprit il s'agit de l'acquisition de connaissance, de rĂ©flexion. Or les Tahitiens n'ont que faire de la science des EuropĂ©ens. Lâexpression Carpe Diem » signifiant Cueille le jour » est extraite dâun poĂšme dâHorace dont le vers entier est Carpe diem quam minimum credula postero » signifiant Cueille le jour prĂ©sent sans te soucier du lendemain ». Elle illustre parfaitement la notion dâEpicurisme. Par opposition, on peut Ă©galement voir dans le texte une critique de lâethnocentrisme câest-Ă -dire une tendance Ă privilĂ©gier le groupe social auquel on appartient et Ă en faire le seul modĂšle de Le Fondement du bonheur des Tahitiens Câest un bonheur fondĂ© sur la libertĂ© les hommes ne rĂ©pondent pas Ă des normes et on voit une absence totale dâobligation. Il s'agit d'une conception du bonheur trĂšs Ă©picurienne. La sociĂ©tĂ© tahitienne est libre et ne souffre dâaucune contrainte. Cette notion de libertĂ© est liĂ©e Ă lâabsence de propriĂ©tĂ© privĂ©e. Il sâagit dâune communautĂ© ou tous les biens sont partagĂ©s et les responsabilitĂ©s envers les personnes proches sont amoindries par lâappartenance Ă la communautĂ© ici, tout est Ă tous » ! Ils nâont pas besoin de travailler plus que nĂ©cessaire puisque tout ce qui [leur] est nĂ©cessaire et bon, [ils] le possĂšdent ». Lorsquâils ont faim, il y a de quoi manger. Lorsquâils ont froid, il y a de quoi se vĂȘtir. Les Tahitiens vivent en communautĂ© soudĂ©e et en harmonie avec la nature. Leur philosophie basĂ©e sur lâĂ©picurisme les encourage Ă distinguer les besoins nĂ©cessaires » des besoins superflus ». On trouve ainsi un Ă©loge de lâinnocence puisque le savoir, la connaissance, sont prĂ©sentĂ©s comme des inutiles lumiĂšres ». La connaissance pour la connaissance ne sert pas aux Tahitiens, peu importe sâils ne parlent pas latin et sâils ne connaissent pas les grands auteurs ils sont heureux comme ils sont et de telles connaissances ne leur servirait Ă rien. Ils ont la connaissance par lâexpĂ©rience cf. empirisme. La vie des Tahitiens, libres, innocents, heureux, qui prennent le temps de vivre et qui ne connaissent pas la jalousie est une sorte dâAge dâor. Cf. mythe de lâĂąge dâor [HĂ©siode, le premier Ă avoir eu une vision cyclique de lâhistoire lâĂąge dâor serait le dĂ©but de lâhumanitĂ© quand la guerre, la faim nâexistait pas, un Ăąge de paix civile et dâabondanceâŠ].Autres articles catĂ©gorie littĂ©rature DĂ©cryptezSupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec lÂżanalyse du Que faut-il retenir du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville, le conte philosophique qui a plongĂ© les lecteurs au coeur de Tahiti ?Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette Âżuvre dans une fiche de lecture complĂšte et dĂ©taillĂ©e. La Lettre sur les aveugles Ă l'usage de ceux qui voient remet en cause les Ă©vidences » de ceux qui voient et la preuve de lâexistence de Dieu par la beautĂ© de la CrĂ©ation. Lâaveugle devient lâimage dâun penseur rĂ©duit au tĂątonnement de lâexpĂ©rience et aux hypothĂšses. Partant de l'observation et de l'expĂ©rimentation, Diderot s'Ă©lance dans des spĂ©culations philosophiques audacieuses. Il sâinterroge sur la psychologie des aveugles et sur leur perception du monde. Examinant le cas du mathĂ©maticien Saunderson, aveugle-nĂ©, il rapporte le dialogue fictif de Saunderson sur son lit de mort avec le pasteur Holmes Si vous voulez que je croie en Dieu, il faut que vous me le fassiez toucher. » Diderot formule des intuitions Ă©mergence d'un sixiĂšme sens, sensibilitĂ© et Ă©nergie de la matiĂšre, idĂ©es transformistes et notion d'Ă©volution oĂč le hasard joue un rĂŽle, calcul des probabilitĂ©s, etc. Tout cela mĂšne d'un scepticisme proche de l'athĂ©isme Ă un matĂ©rialisme qui se rĂ©vĂšle au fil de la lecture. Les audaces de ce texte envoient Diderot quelques mois en prison. LibĂ©rĂ© grĂące Ă lâintervention des libraires, il sâengage Ă ne plus publier dâĆuvres subversives qui, dĂ©sormais, resteront dans ses cartons. SupplĂ©mentau voyage de Bougainville de Denis Diderot (Analyse de l'oeuvre): Comprendre la littĂ©rature avec Normand, Fanny; Coullet, Pauline; LePetitLitteraire surDescription de lâĂ©diteur DĂ©cryptez SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec lâanalyse du !Que faut-il retenir du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville, le conte philosophique qui a plongĂ© les lecteurs au coeur de Tahiti ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette Ćuvre dans une analyse complĂšte et trouverez notamment dans cette fiche âą Un rĂ©sumĂ© completâą Une prĂ©sentation des personnages principaux tels que A, B, le vieillard tahitien, Orou et l'aumĂŽnierâą Une analyse des spĂ©cificitĂ©s de lâĆuvre les LumiĂšres et le mythe du bon sauvage, la nature et la culture, la morale sexuelle et le dialogue philosophiqueUne analyse de rĂ©fĂ©rence pour comprendre rapidement le sens de lâ MOT DE LâĂDITEUR Dans cette nouvelle Ă©dition de notre analyse du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville 2017, avec Fanny Normand, nous fournissons des pistes pour dĂ©coder ce dialogue philosophique qui confronte deux mondes trĂšs diffĂ©rents. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de lâĆuvre et dâaller au-delĂ des clichĂ©s. » StĂ©phanie FELTENĂ propos de la collection PlĂ©biscitĂ© tant par les passionnĂ©s de littĂ©rature que par les lycĂ©ens, est considĂ©rĂ© comme une rĂ©fĂ©rence en matiĂšre dâanalyse dâĆuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numĂ©rique, ont Ă©tĂ© conçues pour guider les lecteurs Ă travers la littĂ©rature. Nos auteurs combinent thĂ©ories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire dĂ©couvrir et redĂ©couvrir les plus grandes Ćuvres littĂ©raires. est reconnu dâintĂ©rĂȘt pĂ©dagogique par le ministĂšre de lâĂducation. Plus dâinformations surSupplĂ©mentau voyage de Bougainville de Denis Diderot (Analyse de l'oeuvre) - Analyse complĂšte et rĂ©sumĂ© dĂ©taillĂ© de l'oeuvre - Pauline Coullet, Lepetitlitteraire,Fanny Normand - DĂ©cryptez SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec lâanalyse du />Que faut-il retenir du Supplément au Voyage de Bougainville, le
Convaincre, persuader, dĂ©libĂ©rer les registres du texte argumentatif L'intention de communication et l'action exercĂ©e sur le rĂ©cepteur permettent de classer les registres ou tons du texte argumentatif la volontĂ© de convaincre s'accompagne d'un effort de mobilisation de la raison. Avec les armes claires des arguments logiques et des exemples rĂ©fĂ©rentiels, l'auteur entreprend de gagner le lecteur Ă sa cause avec son assentiment rĂ©flĂ©chi. le registre didactique grec didaskein, enseigner, puis latin discere, didactum, apprendre se caractĂ©rise par le choix de procĂ©dĂ©s explicatifs, une modĂ©ration des thĂšses, un recours frĂ©quent aux donnĂ©es objectives N'assimilez pas la vision intĂ©rieure de l'artiste Ă celle de l'homme vraiment hallucinĂ©. Je connais parfaitement les deux Ă©tats; il y a un abĂźme entre eux. Dans l'hallucination proprement dite, il y a toujours terreur; vous sentez que votre personnalitĂ© vous Ă©chappe; on croit que l'on va mourir. Dans la vision poĂ©tique, au contraire, il y a joie; c'est quelque chose qui entre en vous. Flaubert, Correspondance la volontĂ© de persuader s'accompagne, elle, d'une action plus ou moins explicite sur la sensibilitĂ© du lecteur qu'elle s'efforce de gagner par le pouvoir de suggestion des images, la violence du verbe, la complicitĂ© qu'elle peut Ă©tablir par l'Ă©motion ou le rire le registre laudatif se caractĂ©rise par l'abondance des Ă©valuatifs mĂ©lioratifs et des exclamations admiratives. C'est le ton de l'Ă©loge, du panĂ©gyrique, de l'oraison funĂšbre Quel fut alors l'Ă©tonnement de ces vieilles troupes et de leurs braves officiers, lorsqu'ils virent qu'il n'y avait plus de salut pour eux qu'entre les bras du vainqueur ! De quels yeux regardĂšrent-ils le jeune prince, dont la victoire avait relevĂ© la haute contenance, Ă qui la clĂ©mence ajoutait de nouvelles grĂąces ! Bossuet, Oraison funĂšbre de CondĂ© le registre polĂ©mique ou satirique polemos signifie guerre en grec se caractĂ©rise par une modalisation trĂšs nette de la certitude et des Ă©valuatifs pĂ©joratifs. C'est le ton du pamphlet, de la satire, dont l'arme essentielle est l'ironie Je hais les sots qui font les dĂ©daigneux, les impuissants qui crient que notre art et notre littĂ©rature meurent de leur belle mort. Ce sont les cerveaux les plus vides, les cĆurs les plus secs, les gens enterrĂ©s dans le passĂ©, qui feuillettent avec mĂ©pris les Ćuvres vivantes et tout enfiĂ©vrĂ©es de notre Ăąge, et les dĂ©clarent nulles et Ă©troites. Zola, Mes haines le registre injonctif une injonction est un ordre se caractĂ©rise par une volontĂ© de mobilisation du rĂ©cepteur impĂ©ratifs, apostrophes, interrogations oratoires qui suggĂšrent les rĂ©ponses. C'est le ton du discours publicitaire ou propagandiste Il faut ĂȘtre toujours ivre. Tout est lĂ c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos Ă©paules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trĂȘve. Mais de quoi ? De vin, de poĂ©sie ou de vertu, Ă votre guise. Mais enivrez-vous. Baudelaire, Petits poĂšmes en prose le registre oratoire manifeste une fonction expressive trĂšs marquĂ©e dans l'appel Ă l'Ă©motion colĂšre, indignation , pathĂ©tique. Les invocations, les rythmes ternaires, les images saisissantes mobilisent l'attention de l'auditoire. C'est le ton du plaidoyer, du rĂ©quisitoire, de l'oraison ou de l'homĂ©lie O Dieu ! encore une fois, qu'est-ce que de nous ? Si je jette la vue devant moi, quel espace infini oĂč je ne suis pas! Si je la retourne, quelle suite effroyable oĂč je ne suis plus, et que j'occupe peu de place dans cet abĂźme immense du temps ! Bossuet, Sermon sur la mort la volontĂ© de dĂ©libĂ©rer se manifeste dans la prudence de l'esprit d'examen qui consiste Ă peser tous les Ă©lĂ©ments d'un problĂšme avec d'autres personnes, ou Ă©ventuellement avec soi-mĂȘme, avant de prendre une dĂ©cision. Nous avons consacrĂ© une page spĂ©ciale Ă chacun des deux types du discours dĂ©libĂ©ratif le dialogue dĂ©libĂ©ratif le monologue dĂ©libĂ©ratif. Un mĂȘme texte peut mettre simultanĂ©ment en Ćuvre plusieurs registres Diderot SupplĂ©ment au voyage de Bougainville 1772 [Dans le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, Diderot met en scĂšne un vieillard tahitien qui apostrophe le navigateur Bougainville, venu occuper lâĂźle en 1768, et dont le Voyage autour du monde 1771 est Ă lâorigine du mythe du paradis polynĂ©sien ».] Ce pays est Ă toi ! et pourquoi ? Parce que tu y as mis le pied ? Si un Tahitien dĂ©barquait un jour sur vos cĂŽtes, et qu'il gravĂąt sur une de vos pierres ou sur l'Ă©corce d'un de vos arbres Ce pays appartient aux habitants de Tahiti, qu'en penserais-tu ? Tu es le plus fort ! Et qu'est-ce que cela fait ? Lorsqu'on t'a enlevĂ© une des mĂ©prisables bagatelles dont ton vaisseau est rempli, tu t'es rĂ©criĂ©, tu t'es vengĂ© ; et dans le mĂȘme instant tu as projetĂ© le vol de toute une contrĂ©e ? Tu n'es pas un esclave tu souffrirais la mort plutĂŽt que de l'ĂȘtre, et tu veux nous asservir ? Tu crois donc que le Tahitien ne sait pas dĂ©fendre sa libertĂ© et mourir ? Celui dont tu veux t'emparer comme de la brute, le Tahitien est ton frĂšre. Vous ĂȘtes deux enfants de la nature ; quel droit as-tu sur lui qu'il n'ait pas sur toi ? Tu es venu ; nous sommes-nous jetĂ©s sur ta personne ? avons-nous pillĂ© ton vaisseau ? t'avons-nous saisi et exposĂ© aux flĂšches de nos ennemis ? t'avons-nous associĂ© dans nos champs au travail de nos animaux ? Nous avons respectĂ© notre image en toi. Laisse-nous nos mĆurs ; elles sont plus sages et plus honnĂȘtes que les tiennes; nous ne voulons point troquer ce que tu appelles notre ignorance contre tes inutiles lumiĂšres. Tout ce qui nous est nĂ©cessaire est bon, nous le possĂ©dons. Sommes-nous dignes de mĂ©pris, parce que nous n'avons pas su nous faire des besoins superflus ? Lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger ; lorsque nous avons froid, nous avons de quoi nous vĂȘtir. Tu es entrĂ© dans nos cabanes, qu'y manque-t-il, Ă ton avis ? Poursuis jusqu'oĂč tu voudras ce que tu appelles les commoditĂ©s de la vie ; mais permets Ă des ĂȘtres sensĂ©s de s'arrĂȘter, lorsqu'ils n'auraient Ă obtenir, de la continuitĂ© de leurs pĂ©nibles efforts, que des biens imaginaires. Si tu nous persuades de franchir l'Ă©troite limite du besoin, quand finirons-nous de travailler ? quand jouirons-nous ? Nous avons rendu la somme de nos fatigues annuelles et journaliĂšres la moindre qu'il Ă©tait possible, parce que rien ne nous paraĂźt prĂ©fĂ©rable au repos. Va dans ta contrĂ©e t'agiter, te tourmenter tant que tu voudras ; laisse-nous reposer ne nous entĂȘte ni de tes besoins factices, ni de tes vertus chimĂ©riques. Retrouvez dans ce texte les indices des quatre registres prĂ©cĂ©demment dĂ©finis pour la volontĂ© de persuader. Quel est nĂ©anmoins le registre dominant ? Comment pourrait-on caractĂ©riser ce texte est-ce un pamphlet, un plaidoyer ou un rĂ©quisitoire ? Imaginez la rĂ©ponse que Bougainville, en tant que reprĂ©sentant de la civilisation occidentale, aurait pu opposer au vieillard tahitien. [Contraintes - ĂȘtre fidĂšle aux registres du texte dâorigine; composer un plaidoyer Ă©loge en faveur de la civilisation occidentale; rĂ©futer la thĂšse adverse avec trois arguments assortis dâexemples; respecter lâĂ©poque XVIIIĂšme dans vos rĂ©fĂ©rences et exemples.] L'ironie L'ironie est une arme essentielle de la stratĂ©gie argumentative parce qu'elle place le rĂ©cepteur dans une relation de complicitĂ© et qu'elle le contraint Ă faire la moitiĂ© du chemin dans l'adhĂ©sion Ă la thĂšse. Celle-ci se dissimule en effet derriĂšre une formulation strictement inverse et le lecteur doit ĂȘtre sensible aux indices qui le lui signalent une logique absurde elle consiste Ă allier Ă une cause donnĂ©e un effet qui est sans rapport avec elle. L'absurditĂ© patente de cette relation ne peut Ă©chapper au lecteur. Ainsi Coluche, dĂ©nonçant le racisme primaire, faisait dire Ă son personnage "Un mec normal, donc blanc." Montesquieu, dans une intention similaire "[Les nĂšgres] ont le nez si Ă©crasĂ© qu'il est presque impossible de les plaindre". l'exagĂ©ration caricaturale et cynique Un autre humoriste, Guy Bedos, pouvait aussi, dans Vacances Ă Marrakech, interprĂ©ter un personnage qui, dĂ©couvrant le Maroc, s'Ă©tonnait de n'y trouver que des Arabes "Les porteurs, Arabes... Bon, ça, normal... Mais... Les douaniers, Arabes.... Les policiers, Arabes... Tous...". Ici, le lecteur est interpellĂ© par l'Ă©normitĂ© du propos ou son caractĂšre franchement odieux voyez infra le document 2. Montesquieu "Le sucre serait trop cher si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves." l'antiphrase c'est le procĂ©dĂ© essentiel. Il s'agit ici de juger un phĂ©nomĂšne Ă l'inverse de ce qu'on attendrait. Ainsi, rendant un devoir Ă peu prĂšs nul, le professeur peut s'extasier "Oh! l'admirable travail !". Vous pouvez ainsi commenter le titre donnĂ© par Voltaire Ă son pamphlet VOLTAIRE De l'horrible danger de la lecture 1765 De son "palais de la stupiditĂ©", Joussouf-Cheribi, mouphti du Saint-Empire ottoman, met ses fidĂšles en garde contre l'infernale invention de l'imprimerie, pour les causes ci-dessous Ă©noncĂ©es » 1. Cette facilitĂ© de communiquer ses pensĂ©es tend Ă©videmment Ă dissiper l'ignorance, qui est la gardienne et la sauvegarde des Ătats bien policĂ©s. 2. Il est Ă craindre que, parmi les livres apportĂ©s d'Occident, il s'en trouve quelques-uns sur l'agriculture et sur les moyens de perfectionner les arts mĂ©caniques, lesquels ouvrages pourraient Ă la longue, ce qu'Ă Dieu ne plaise, rĂ©veiller le gĂ©nie de nos cultivateurs et de nos manufacturiers, exciter leur industrie, augmenter leurs richesses, et leur inspirer un jour quelque Ă©lĂ©vation d'Ăąme, quelque amour du bien public, sentiments absolument opposĂ©s Ă la sainte doctrine. 3. Il arriverait Ă la fin que nous aurions des livres d'histoire dĂ©gagĂ©s du merveilleux qui entretient la nation dans une heureuse stupiditĂ©. On aurait dans ces livres l'imprudence de rendre justice aux bonnes et aux mauvaises actions, et de recommander l'Ă©quitĂ© et l'amour de la patrie, ce qui est visiblement contraire aux droits de notre place. 4. Il se pourrait, dans la suite des temps, que les misĂ©rables philosophes, sous le prĂ©texte spĂ©cieux, mais punissable, d'Ă©clairer les hommes et de les rendre meilleurs, viendraient nous enseigner des vertus dangereuses dont le peuple ne doit jamais avoir connaissance. 5. Ils pourraient, en augmentant le respect qu'ils ont pour Dieu, et en imprimant scandaleusement qu'il remplit tout de sa prĂ©sence, diminuer le nombre des pĂšlerins de La Mecque, au grand dĂ©triment du salut des Ăąmes. 6. Il arriverait sans doute qu'Ă force de lire les auteurs occidentaux qui ont traitĂ© des maladies contagieuses, et de la maniĂšre de les prĂ©venir, nous serions assez malheureux pour nous garantir de la peste, ce qui serait un attentat Ă©norme contre les ordres de la Providence. A la question "qui parle ?", vous rĂ©pondez bien sĂ»r "Joussouf-ChĂ©ribi", mais dĂ©busquez Voltaire dans ce discours oĂč, en fait, s'affirment tous les idĂ©aux des philosophes retrouvez dans ce texte les indices de l'ironie dĂ©finis ci-dessus. A l'issue de votre rĂ©ponse, rĂ©flĂ©chissez aux vertus de l'ironie. Qu'y gagne le thĂšse ainsi prĂ©sentĂ©e "au second degrĂ©" ? Celui-ci ne prĂ©sente-t-il pas des dangers ? Pour vous aider Ă confronter les arguments, prenez connaissance des documents suivants vous pourrez, dans le premier, apprĂ©cier la stratĂ©gie globalement ironique adoptĂ©e par le narrateur de Marivaux, puis vous demander, avec le second, quelles sont les limites du procĂ©dĂ©. Document 1 Marivaux, Le Spectateur français, 1721-1724. Je mâamusais lâautre jour dans la boutique dâun libraire, Ă regarder des livres ; il y vint un homme ĂągĂ©, qui, Ă la mine, me parut homme dâesprit grave ; il demanda au libraire, mais dâun air de bon connaisseur, sâil nâavait rien de nouveau. Jâai le Spectateur, lui rĂ©pondit le libraire. LĂ -dessus mon homme mit la main sur un gros livre, dont la reliure Ă©tait neuve, et lui dit - Est-ce cela ? - Non, monsieur, reprit le libraire, le Spectateur ne paraĂźt que par feuille, et le voilĂ . - Fi ! repartit l'autre, que voulez-vous qu'on fasse de ces feuilles-lĂ ? Cela ne peut ĂȘtre rempli que de fadaises, et vous ĂȘtes bien de loisir, d'imprimer de pareilles choses. - Lâavez-vous lu, ce Spectateur ? lui dit le libraire. - Moi ! le lire, rĂ©pondit-il ; non, je ne lis que du bon, du raisonnable, de l'instructif, et ce qu'il me faut nâest pas dans vos feuilles. Ce ne sont ordinairement que de petits ouvrages de jeunes gens qui ont quelque vivacitĂ© d'Ă©colier, quelques saillies plus Ă©tourdies que brillantes, et qui prennent les mauvaises contorsions de leur esprit pour des façons de penser lĂ©gĂšres, dĂ©licates et cavaliĂšres. Je n'en veux point, mon cher ; je ne suis point curieux d'originalitĂ©s puĂ©riles. - En effet, je suis du sentiment de Monsieur, dis-je alors, en me mĂȘlant de la conversation ; il parle en homme sensĂ©. Pures bagatelles que des feuilles ! La raison, le bon sens et la finesse peuvent-ils se trouver dans si peu de papier ? Ne faut-il pas un vaste terrain pour les contenir ? Un bon esprit s'avisa-t-il jamais de penser et d'Ă©crire autrement qu'en gros volumes ? Jugez de quel poids peuvent ĂȘtre des idĂ©es enfermĂ©es dans une feuille d'impression que vous allez soulever d'un souffle ! Et quand mĂȘme elles seraient raisonnables, ces idĂ©es, est-il de la dignitĂ© d'un personnage de cinquante ans, par exemple, de lire une feuille volante, un colifichet ? Cela le travestit en petit jeune homme, et dĂ©shonore sa gravitĂ© ; il dĂ©roge. Non, Ă cet Ăąge-lĂ , tout savant, tout homme d'esprit ne doit ouvrir que des in-folio, de gros tomes respectables par leur pesanteur, et qui, lorsqu'il les lit, le mettent en posture dĂ©cente ; de sorte qu'Ă la vue du titre seul, et retournant chaque feuillet du gros livre, il puisse se dire familiĂšrement en lui-mĂȘme VoilĂ ce qu'il faut Ă un homme aussi sĂ©rieux que moi, et d'une aussi profonde rĂ©flexion. LĂ -dessus il se sent comme entourĂ© d'une solitude philosophique, dans laquelle il goĂ»te en paix le plaisir de penser qu'il se nourrit d'aliments spirituels, dont le goĂ»t n'appartient qu'aux raisons graves. Eh bien, monsieur, qu'en dites-vous ? N'est-ce pas lĂ votre pensĂ©e ? Ce discours surprit un peu mon homme. Il ne savait s'il devait se fĂącher ou se taire ; je ne lui donnai pas le temps de se dĂ©terminer. Monsieur, lui dis-je encore, en lui prĂ©sentant un assez gros livre que je tenais, voici un TraitĂ© de morale. Le volume n'est pas extrĂȘmement gros, et Ă la rigueur on pourrait le chicaner sur la mĂ©diocritĂ© de sa forme ; mais je vous conseille pourtant de lui faire grĂące en faveur de sa matiĂšre ; c'est de la morale, et de la morale dĂ©terminĂ©e, toute crue. Malepeste ! vous voyez bien que cela fait une lecture importante, et digne du flegme d'un homme sensĂ© ; peut-ĂȘtre mĂȘme la trouverez-vous ennuyeuse, et tant mieux ! Ă notre Ăąge, il est beau de soutenir l'ennui que peut donner une matiĂšre naturellement froide, sĂ©rieuse, sans art, et scrupuleusement conservĂ©e dans son caractĂšre. Si l'on avait du plaisir Ă la lire, cela gĂąterait tout. VoilĂ une plaisante morale que celle qui instruit agrĂ©ablement ! Tout le monde peut s'instruire Ă ce prix-lĂ , ce n'est pas lĂ de quoi l'homme raisonnable doit ĂȘtre avide ; ce n'est pas tant l'utile qu'il faut, que l'honneur d'agir en homme capable de se fatiguer pour chercher cet utile, et la vaste sĂ©cheresse d'un gros livre fait justement son affaire. Chacun a son goĂ»t, et je vois bien que vous n'ĂȘtes pas du mien, me dit alors le personnage qui se retira mĂ©content et dĂ©contenancĂ©, et que peut-ĂȘtre notre conversation rĂ©conciliera dans la suite avec les brochures ; si ce n'est avec les miennes, qui peuvent ne le pas mĂ©riter, ce sera du moins avec celles des autres. Document 2 Guy Bedos, interview. [L'humoriste fait allusion au sketch dont nous parlions plus haut.] C'est [...] en me souvenant de ce que j'avais entendu, depuis toujours, que j'ai Ă©crit ce sketch Vacances Ă Marrakech. Pour me dĂ©fouler. Je ne le joue plus. Je ne le jouerai peut-ĂȘtre plus jamais. Parce que ça, c'est le piĂšge de l'humour, il n'y a pas de mode d'emploi. C'est fatalement ambigu. Quand on touche Ă des thĂšmes politiques », si on veut jouer la sĂ©curitĂ©, on organise carrĂ©ment un meeting. A la MutualitĂ©. Pas Ă Bobino. Moi, D'ABORD c'est faire rigoler que je veux. Mais - suis-je exigeant - pas n'importe comment. Et pas n'importe qui. Et lĂ , certains soirs, pendant et aprĂšs le spectacle, j'entendais des rires et des commentaires qui me faisaient mal. Genre Qu'est-ce que tu leur mets, aux ratons! » Je me consolais en me disant qu'heureusement une bonne partie de la salle me recevait cinq sur cinq, mais ce nuage de malentendus, c'Ă©tait encore trop. J'avais pourtant mis le paquet pour aller Ă l'Ă©vidence. [...] Le moins gai, c'est que de l'autre cĂŽtĂ© non plus, du cĂŽtĂ© des bougnoules», ils n'ont pas tous compris. Pas tous. Comment leur en vouloir? J'ai eu beau multiplier les explications, les justifications, les interviews Ă la radio, Ă la tĂ©lĂ©, ça devenait chiant, ce malaise, Ă la fin. Des types venaient m'attendre dans les couloirs du théùtre, d'autres qui avaient attrapĂ© le sketch au vol dans une Ă©mission m'Ă©crivaient. Furieux, peinĂ©s. Et moi donc! Je leur parlais, je leur rĂ©pondais, longuement. Il semble que j'ai rĂ©ussi pour la plupart Ă les convaincre. Mais le cĆur n'y Ă©tait plus. J'ai laissĂ© tomber.
Retrouveztout ce que vous devez savoir sur le livre SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Denis Diderot de de rĂ©sumĂ©, couverture, notes et critiques des membres Kifim.Credit Photo Unsplash Joao Silas En rĂ©alitĂ©, le vrai titre du texte est SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, ou Dialogue entre A et B sur l'inconvĂ©nient d'attacher des idĂ©es morales Ă certaines actions physiques qui n'en comportent pas. Il a Ă©tĂ© publiĂ© pour la premiĂšre fois en 1796. L'auteur et le contexte L'oeuvre L'auteur et le contexte Denis Diderot fait partie des Ă©crivains des LumiĂšres, il est nĂ© en 1713 et il est mort en 1784. Il est issu d'une famille bourgeoise aisĂ©e et mĂȘme s'il Ă©tait destinĂ© Ă une vie de prĂȘtre, il a finalement menĂ© une vie de bohĂšme. Il se dĂ©clare athĂ©e, matĂ©rialiste et Ă©picurien. Il est un des reprĂ©sentants majeurs de son Ă©poque et surtout, il est connu pour ĂȘtre le crĂ©ateur de l'EncyclopĂ©die. Dans ce dialogue philosophique, l'Ă©crivain donne la voix Ă tous ces Hommes qui avaient Ă©tĂ© victimes de la colonisation. C'est une dĂ©nonciation de l'injustice et une façon pour l'homme illustrĂ© de montrer du doigt les soi-disant Ă©volutions » des hommes habitant dans des sociĂ©tĂ©s modernes et occidentales. L'oeuvre L'ouvrage est composĂ© de cinq chapitres 1. Jugement du Voyage de Bougainville Le livre commence par la conversation le milieu d'une conversation entre A et B. Ils parlent du ciel et du livre de Bougainville que l'un des deux est en train de lire. C'est de cette façon que sont introduites les questions du voyage de Bougainville et de la vie sauvage ». 2. Les Adieux du vieillard Alors que les EuropĂ©ens sont en voyage chez ces gens Ă coloniser », un vieillard sort de chez lui quand ils s'apprĂȘtent Ă rentrer chez eux pour leur dire que leur arrivĂ©e Ă©tait dĂ©plorable. Il dit que Bougainville a apportĂ© le vice et fait une large critique des moeurs de la civilisation europĂ©enne. 3. L'entretien de l'aumĂŽnier et d'Orou L'auteur raconte ici la façon dont Orou un Tahitien aurait pu convaincre l'aumĂŽnier de passer la nuit avec sa fille ; en rĂ©alitĂ©, l'aumĂŽnier dĂ©cline cette proposition en accord avec ses croyances religieuses. Le lendemain, le Tahitien lui pose des questions sur les interdictions sexuelles qui seraient contraires Ă la nature. Ensuite, ils discutent sur les moeurs des uns et des autres. 4. Suite de l'entretien de l'aumĂŽnier avec l'habitant de Tahiti Dans ce chapitre, Orou et l'aumĂŽnier continuent Ă en apprendre plus sur les habitudes et la culture de l'autre. Ils passent en revue les grands thĂšmes sociĂ©taux l'inceste, l'adultĂšre, le libertinage, etc. 5. Suite du dialogue entre A et B Dans ce dernier chapitre, A et B Ă©tablissent une comparaison des modes de vie otaĂŻtien et europĂ©en. Ils se posent des questions sur la sociĂ©tĂ©, la fidĂ©litĂ©, la constance, etc., ils se demandent s'il s'agit des principes de la nature. Ils s'interrogent aussi sur l'homme qui mĂšne une vie sauvage » et l'homme qui mĂšne une vie de ville », et ils les comparent. Enfin, ils terminent le chapitre en dĂ©cidant de revenir aux lois de la Nature. Source Universalis
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Voici une courte biographie de Denis Diderot 1713, Langres - 1784, Paris, l'une des figures emblĂ©matiques du siĂšcle des LumiĂšres, avec Rousseau et Voltaire. Auteur de Jacques le Fataliste ou encore SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville, Diderot est le pĂšre fondateur de l'EncyclopĂ©die, un projet colossal et semĂ© d'embĂ»che auquel il voua 20 ans de sa vie. Index La jeunesse de Diderot Diderot et D'Alembert, pĂšres de l'EncyclopĂ©die Les Ćuvres de Diderot La jeunesse de Diderot D'un pĂšre maĂźtre-coutelier, d'une mĂšre fille de marchand tanneur, Diderot est nĂ© dans la bourgeoisie et fera ses Ă©tudes chez les jĂ©suites, comme Voltaire. AprĂšs ses Ă©tudes au collĂšge Louis-le-Grand, il se brouille avec ses parents et mĂšne une vie de bohĂšme au cours de laquelle il frĂ©quente des salons littĂ©raires et exerce divers mĂ©tiers traducteur anglais, prĂ©cepteur, clerc de procureur....En 1742, il rencontre Jean-Jacques Rousseau, avec lequel il sera ami. Diderot et D'Alembert, pĂšres de l'EncyclopĂ©die 1746 marque un tournant dans la vie de Diderot, puisqu'il publie de façon anonyme des PensĂ©es philosophiques et qu'il traduit, aux cĂŽtĂ©s de D'Alembert, la Cyclopaedia de EphraĂŻm Chambers. C'est ainsi que dĂ©marre le projet de l'EncyclopĂ©die, ouvrage qui rĂ©unira des milliers d'articles, Ă©crits par quelques 150 savants et philosophes, et dont Diderot sera le directeur jusqu'en 1773 Ă 1774, Diderot sĂ©journera Ă la cour de Catherine II, impĂ©ratrice de Russie, qui a participĂ© au financement de l'encyclopĂ©die, Ă qui il a vendu sa librairie et avec laquelle il parle de commerce, d'impĂŽts et de tous les sujets qui prĂ©occupent le monarque. Image voyage de Diderot jusqu'Ă Saint Petersburg Les Ćuvres de Diderot Ă cĂŽtĂ© de l'EncyclopĂ©die, Diderot Ă©crit des critiques, des essais et des Ćuvres littĂ©raires dont des piĂšces de théùtre, certaines ayant Ă©tĂ© censurĂ©s en 1749, il ira en prison. De son esprit Ă©clectique, sortiront notamment CONTES & ROMANSLa Religieuse 1760Jacques le Fataliste et son maĂźtre 1771SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville 1772DIALOGUESLe Neveu de Rameau 1762Le RĂȘve de D'Alembert 1769ESSAISPensĂ©es philosophiques 1746Paradoxe sur le comĂ©dien 1773Ă travers sa vie et son oeuvre, Diderot luttait contre l'obscurantisme et l'intolĂ©rance. L'EncyclopĂ©die est aujourd'hui encore le symbole de la libertĂ© d'apprendre et de Ă dĂ©couvrir Qu'est-ce que la philosophie des LumiĂšres ? Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables Ă Courte biographie de Diderot 1713 - 1784, nous vous recommandons de consulter la catĂ©gorie Formation.
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