Lediscours du vieillard extrait du Supplément au voyage de Bougainville de Denis Diderot. Denis Diderot : né le 5 octobre 1713 à Langres et mort le 31 juillet 1784 à Paris, est un écrivain, philosophe et encyclopédiste français des LumiÚres, à la fois romancier, dramaturge, conteur, essayiste, dialoguiste, critique d'art, critique littéraire et traducteur.

Lecture analytique SupplĂ©ment au voyage de Bougainville Le discours du Vieillard Denis Diderot l. La force oratoire du texte. CaractĂšre trĂšs oratoire de la tirade. ProcĂ©dĂ©s oratoires qui expriment la colĂšre du vieillard sont en mĂȘme temps des moyens de persuasion. ‱ Le discours est divisĂ© en deux paragraphes 1er le discours s’adresse aux Tahitiens Cl 2nd il s’adresse directement au navigateur Bougainville et ? travers lui le lecteur occidental. ‱ Apostrophes et toi, chef des brigands
 » l. 17 mise en accusation de Bougai Orou, toi qui ent ‱ Utilisatlon des pron 1Ăšre P. vous eno i’ aussi malh rnleux or 5 Sni* to View vous les connaĂźtrez rvirez sous eux » et en face » ils » dĂ©signent les » hommes ambitieux et mĂ©chants 2Ăšme P. le pronom nous dĂ©signe le vieillard et les Tahitiens s’oppose au tu dĂ©signant le chef de ces » brigands » Et toi, chef des brigands qui t’obĂ©issent » l. 17 et » nous sommes innocents nous sommes heureux » et » tu ne peux nuire Ă  notre bonheur D Forte prise Ă  partie de l’interlocuteur. Exprime la confrontation entre les 2 civilisations, marque leur diffĂ©rent style de vie. pas de je, le vieillard parle au nom de son peuple une civilisation, un groupe. ??? La structure en chiasme permet de souligner une fois de plus l’opposition entre ces deux peuples que tout oppose » elles sont devenues folles dans tes bras ; tu es devenu fĂ©roce entre les leurs 1. 22 ‱ Les impĂ©ratifs souligne l’autoritĂ© du vieillard Ă©carte 1. 28. 29. 30. 31. 34. 36. 37. 38 D prise Ă  partie de l’interlocuteur. mise en doute des croyance et pensĂ©es des Occidentaux. C] Ces questlons animent le discours et elles montrent l’assurance du vieillard. ‱ Les procĂ©dĂ©s argumentatifs, stratĂ©gie argumentative qui repose sur l’inversion des rĂŽles Cl systĂšme hypothĂ©tique Si un tahitien dĂ©barquait un jour sur vos cĂŽtes
 » 1. 29 Inverse les situations, l’occidental dans la situation du Tahitien, et le colonisateur dans la situation du colonisĂ©. SĂ©rie de question oratoires soulignant l’hospitalitĂ© des Tahitiens Ă  laquelle s’oppose les violences des Occidentaux Tu es 1. 36 Ă  38 venu. ProcĂ©dĂ©s mis au services de la dĂ©nonciation de la colonisation. Il. Les mĂ©faits de la colonisation 1. Se fait par la force ‱ Vocabulaire dĂ©nonciation Morale brigands » 1. 17 le vol de toute une contrĂ©e »l. immoralitĂ© des colons. Cl Il utillse un champ lexical fort pour souligner cette cruautĂ© avec des verbes comme » enchaĂźner , » Ă©gorger , » assujettir , s haĂŻr asservlr de la loi du plus fort tu es plus fort? Et qu’est-ce que cela fait 1,32 ‱ Ce champ lexical renforce l’attitude des EuropĂ©ens envers les Tahitiens et Diderot dĂ©veloppe le champ lexical de la violence funeste avenir fureurs inconnues » folles fĂ©roces esclaves » et » teintes de sang SoulignĂ©s par des Ă©numĂ©rations et rĂ©pĂ©titions. ‱ La colonisation est illĂ©gitime. Elle se fonde sur un systĂšme de pensĂ©e inĂ©galitaire qui suppose l’infĂ©rioritĂ© des Tahitiens application de la loi du plus fort Cl RĂ©futation du Tahitien par l’antithĂšse 1. 35 brute/frĂšre » Chiasme 1. 36 *AGF 9 rif s l’antithĂšse 1. 35 brute/frĂšre » C] situation hypothĂ©tique ‱ L’auteur utilise Ă©galement le passĂ© composĂ© qui renforce le caractĂšre nocif des EuropĂ©ens et s’accompagne d’un processus de cause Ă  effet » tu as tentĂ© d’effacer GrĂące aux champs lexicaux de la violence et de la guerre, Diderot dresse ainsi un portrait rĂ©aliste du comportement des EuropĂ©ens face aux Tahitiens. . Introduit des notions inutiles et nĂ©fastes ‱ Intrusion de la notion de propriĂ©tĂ© la formule je ne sais quelle » 1,20 et l’emplol en italique de Tien et Mien souligne l’étrangetĂ© de cette notion pour les Tahitiens. n une civilisation du partage et de la communautĂ©. Exemple 1. 31-33 montre l’incohĂ©rence des Occidentaux antithĂšse bagatelle/toute une contrĂ©e. La propriĂ©tĂ© suggĂšre l’inĂ©galitĂ©, l’envie, la discorde, la violence. ‱ L’esclavage 1. 25. 33 ‱ Une conception de l’amour qui amĂšne la jalousie. C] Gradation dans le vocabulaire de la violence 1. 2 Chez les Occidentaux, l’amour est une passion qui mĂšne Ă  la mort. Chez les Tahitiens, un plaisir sain et naturel. ‱ Une vision du progrĂšs qui est vaine Condamnation des besoins superflus » 1. 43 et des inutiles lumiĂšres » 1,41 La soumission des EuropĂ©ens aux biens matĂ©riels les conduit ? une course permanente dont le but recule toujours phĂ©nomĂšne mis en Ă©vidence par l’opposition pĂ©nibles efforts/biens imaginaires 1. 47 Mise Ă  distance des valeurs matĂ©rielles des EuropĂ©ens par la ormule Ce que tu appelles les commoditĂ©s de la vie » 1. 5 Cl On a aussi l’émergence de besoins nouveaux des besoins factices qui crĂ©ent une hiĂ© nGF3c,FS l’émergence de besoins nouveaux des besoins factices qui crĂ©ent une hiĂ©rarchie. C] DĂ©nonciation de la colonisation qui se fonde sur opposition entre les 2 civilisations, Ă©loge de a civllisation tahitienne qui renvoie au mythe du Bon Sauvage. Ill. Le discours d’un Bon Sauvage / L’éloge de la vie naturelle DĂ©finition image trĂšs idĂ©alisĂ© du sauvage » vivant dans un milieu naturel non dĂ©tĂ©riorĂ© par la civilisation. Incarne la puretĂ© et l’authenticitĂ© de la nature. Fonctions – permet d’opposer la notion de culture et de nature – permet une dĂ©nonciation de la colonisation par le colonisĂ© – relativisme stratĂ©gie de dĂ©paysement montrer la sociĂ©tĂ© europĂ©enne d’un point de vue neuf un outil de critique. Un mythe personnage plus utopique que rĂ©el. le Bon Sauvage parĂ© de toutes les perfections manque de rĂ©alisme. Il est, en fait, un instrument pour la rĂ©flexion et la critique. 1 Le vieillard, le Bon Sauvage ‱ Des qualitĂ©s oratoires Ă©videntes manie parfaitement les rocĂ©dĂ©s rhĂ©toriques rythmes, antithĂšses, mĂ©taphores. ?? Des qualitĂ©s argumentatives . sait opposer les attitudes des EuropĂ©ens Ă  celle des tahitiens, stratĂ©gie argumentative de l’échange des rĂŽles. ‱ Fonction symbolique un vieillard incarne la sagesse, le caractĂšre ancestral de la civilisation tahitienne. Par son discours, il s’érige aussi en modĂšle pour les tahitiens lui n’a pas succombĂ© aux charmes de la civilisation europeenne. 2 Tahiti, une sociĂ©tĂ© Ă  l’état de Nature ‱ Insistance sur la puretĂ© nous sommes innocents nous suivons e pur instinct de la nature » l. 9. Des hommes proches de l’origine. ParallĂ©lisme lien avec le bonheur. ‱ CommunautĂ© des biens effet d’insistance par I PAGF ‱ CommunautĂ© des biens effet d’insistance par le jeu des pronoms ici tout est Ă  tous » 1. 21 C] Ce que les EuropĂ©ens qualifient d’ignorance est en fait l’innocence, la sagesse aidant au bonheur de cette sociĂ©tĂ©. ‱ LibertĂ© sexuelle 122 un des thĂšmes importants du dialogue ‱ Concept de libertĂ© » nous sommes libres » 1. 22, en opposition au terme » esclavage HospitalitĂ©, fraternitĂ© 1. nous avons respectĂ© notre image en toi » les Tahitiens voient avant tout ce qui rapproche les ĂȘtres, au delĂ  des diffĂ©rences leur humanitĂ©. ‱ Des hommes qui savent limiter leurs besoins un idĂ©al de mesure et de sagesse. Autosuffisance mis en Ă©vidence par les rythmes binaires et le parallĂ©lisme 1,45 » lorsque nous avons faim vĂȘtir Ils savent distinguer le bonheur des possessions matĂ©rielles. Absence de superflu. Le bien ĂȘtre et le repos sont mis en Ă©loge » laisse nous nous reposer Une civilisation harmonieuse, garantie de bonheur. C] Cela rend la colonisation d’autant plus scandaleuse. Au dĂ©but de la tirade, insistance sur l’opposition entre les deux univers et sur la volontĂ© de dĂ©truire des EuropĂ©ens Nous sommes innocents, nous sommes heureux ; et tu ne peux que nuire Nous suivons le pur instinct de la nature ; et tu as tentĂ© d’effacer Ici tout est Ă  tous ; et tu nous as prĂȘchĂ© Nos filles et nos femmes nous sont communes ; et tu es venu allumer » Opposition nous et tu, terme pĂ©joratif et mĂ©lloratlf, prĂ©sent et passĂ© composĂ©. Rupture soulignĂ© par le [ ; I et la conjonction et.

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RĂ©sumĂ©de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Denis Diderot (Fiche de lecture) Tout ce qu'il faut savoir sur SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Denis Diderot ! Retrouvez l'essentiel de l'Ɠuvre dans une fiche de lecture complĂšte et dĂ©taillĂ©e, avec un rĂ©sumĂ©, une Ă©tude des personnages, des clĂ©s de lecture et des pistes de

Introduction Le pĂ©riple de Bougainville 1766-1769 a Ă©tĂ© demandĂ© par le roi de France. Il a dĂ©couvert Tahiti et raconte son voyage dans Voyage autour du monde dont 4 chapitres sont dĂ©diĂ©s Ă  Tahiti. Il y dĂ©crit la façon de vivre du peuple tahitien pas de religion, pas de propriĂ©té etc.. Il reviendra de son voyage avec des plantes, des cartes et
un tahitien !Denis Diderot est nĂ© en 1713 Ă  Langres et meurt en 1784 Ă  Paris. Il Ă©tudia dans un collĂšge jĂ©suite jusqu’à sa fuite pour la capitale. Il devient maĂźtre es art en 1732. Il Ă©tudie la thĂ©ologie Ă©tude de la religion pendant trois ans et deux ans la philosophie Ă  la Sorbonne. Philosophe des LumiĂšres, il Ă©crit aussi bien des romans Bijoux Indiscrets, 1748 ou La Religieuse 1760 que des essais PensĂ©es Philosophiques 1746 ou encore du théùtre Le PĂšre de famille 1758. L’Ɠuvre de sa vie reste l’EncyclopĂ©die celle qu'il partage avec d'Alambert qu’il dirige de 1747 Ă  1772 malgrĂ© les difficultĂ©s causĂ©es par la Ă©tudiĂ©Au dĂ©part de Bougainville, lorsque les habitants accouraient en foule sur le rivage, s'attachaient Ă  ses vĂȘtements, serraient ses camarades entre leurs bras, et pleuraient, ce vieillard s'avança d'un air sĂ©vĂšre, et dit "Pleurez, malheureux Tahitiens ! pleurez ; mais que ci soit de l'arrivĂ©e, et lion du dĂ©part de ces hommes ambitieux et mĂ©chants un jour, vous les connaĂźtrez mieux. Un jour, ils reviendront, le morceau de bois que vous voulez attachĂ© Ă  la ceinture de celui-ci, dans une main, et le fer qui pend au cĂŽtĂ© de celui-lĂ , dans l'autre, vous enchaĂźner, vous Ă©gorger, ou vous assujettir Ă  leurs extravagances et Ă  leurs vices ; un jour vous servirez sous eux aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu'eux Mais je me console ; je touche Ă  la fin de ma carriĂšre ; et la calamitĂ© que je vous annonce, je ne la verrai point. Tahitiens ! ĂŽ mes amis ! vous auriez un moyen d'Ă©chapper Ă  un funeste avenir ; mais j'aimerais mieux mourir que de vous eu donner le conseil. Qu'ils s'Ă©loignent, et qu'ils vivent."Puis s'adressant Ă  Bougainville, il ajouta "Et toi, chef des brigands qui t'obĂ©issent, Ă©carte promptement ton vaisseau de notre rive nous sommes innocents, nous sommes heureux ; et tu ne peux que nuire Ă  notre bonheur. Nous suivons le pur instinct de la nature ; et tu as tentĂ© d'effacer de nos Ăąmes son caractĂšre. Ici tout est Ă  tous ; et tu nous as prĂȘchĂ© je ne sais quelle distinction du tien et du mien. Nos filles et nos femmes nous sont communes ; tu as partagĂ© ce privilĂšge avec nous ; et tu es venu allumer en elles des fureurs inconnues. Elles sont devenues folles dans tes bras ; tu es devenu fĂ©roce entre les leurs. Elles ont commencĂ© Ă  se haĂŻr ; vous vous ĂȘtes Ă©gorgĂ©s pour elles ; et elles nous sont revenues teintes de votre sang. Nous sommes libres ; et voilĂ  que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre futur esclavage. Tu n'es ni un dieu, ni un dĂ©mon qui es-tu donc, pour faire des esclaves ? 0rou ! toi qui entends la langue de ces hommes-lĂ , dis-nous Ă  tous, comme tu me l'as dit Ă  moi-mĂȘme, ce qu'ils ont Ă©crit sur cette lame de mĂ©tal Ce pays est Ă  nous. Ce pays est Ă  toi ! et pourquoi ? parce que tu y as mis le pied ? Si un Tahitien dĂ©barquait un jour sur vos cĂŽtes, et qu'il gravĂąt sur une de vos pierres ou sur l'Ă©corce d'un de vos arbres Ce pays est aux habitants de Tahiti, qu'en penserais-tu ? Tu es le plus fort ! Et qu'est-ce que cela fait ? Lorsqu'on t'a enlevĂ© une des mĂ©prisables bagatelles dont ton bĂątiment est rempli, tu t'es rĂ©criĂ©, tu t'es vengĂ© ; et dans le mĂȘme instant tu as projetĂ© au fond de ton cƓur le vol de toute une contrĂ©e ! Tu n'es pas esclave tu souffrirais plutĂŽt la mort que de l'ĂȘtre, et tu veux nous asservir ! Tu crois donc que le Tahitien ne sait pas dĂ©fendre sa libertĂ© et mourir ? Celui dont tu veux t'emparer comme de la brute, le Tahitien est ton ĂȘtes deux enfants de la nature ; quel droit as-tu sur lui qu'il n'ait pas sur toi ? Tu es venu ; nous sommes-nous jetĂ©s sur ta personne ? avons-nous pillĂ© ton vaisseau ? t'avons-nous saisi et exposĂ© aux flĂšches de nos ennemis ? t'avons-nous associĂ© dans nos champs au travail de nos animaux ? Nous avons respectĂ© notre image en toi. Laisse nous nos mƓurs ; elles sont plus sages et plus honnĂȘtes que les tiennes ; nous ne voulons point troquer ce que tu appelles notre ignorance, contre tes inutiles lumiĂšres. Tout ce qui nous est nĂ©cessaire et bon, nous le dignes de mĂ©pris, parce que nous n'avons pas su nous faire des besoins superflus ? Lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger ; lorsque nous avons froid, nous avons de quai nous vĂȘtir. Tu es entrĂ© dans nos cabaties, qu'y manque-t-il, Ă  ton avis ? Poursuis jusqu'oĂč tu voudras ce que tu appelles commoditĂ©s de la vie ; mais permets Ă  des ĂȘtres sensĂ©s de s'arrĂȘter, lorsqu'ils n'auraient Ă  obtenir, de la continuitĂ© de leurs pĂ©nibles efforts, titre des biens imaginaires. Si tu nous persuades de franchir l'Ă©troite limite du besoin, quand finirons-nous de travailler ? Quand jouirons-nous ? Nous avons rendu la somme de nos fatigues annuelles et journaliĂšres la moindre qu'il Ă©tait possible, parce que rien ne nous paraĂźt prĂ©fĂ©rable au repos. Va dans ta contrĂ©e t'agiter, te tourmenter tant que tu voudras ; laisse-nous reposer ne nous entĂȘte lĂ  de tes besoins factices, ni de tes vertus au voyage de Bougainville extrait - DiderotI La critique de Bougainville et des EuropĂ©ens par le vieillardUne critique du comportement Le vieillard tahitien semble construire un vĂ©ritable rĂ©quisitoire =discours d’accusation Ă  l’encontre des EuropĂ©ens. Bougainville paraĂźt ĂȘtre l’incarnation du mal il a tous les dĂ©fauts et semble ĂȘtre la source de tous les maux des Tahitiens Tu ne peux que nuire ». L’EuropĂ©en est vu comme nuisible, nocif. Il ne peut rien apporter de bien car ses mƓurs sont corrompues jugement de valeur. Il passe pour quelqu’un de malhonnĂȘte. DĂšs la premiĂšre apostrophe, le vieillard les appelle brigands ». Ce sont Ă©galement des criminels il a un important champ lexical de la violence fĂ©roce », votre sang », Ă©gorgĂ©s » ce qui marque un contraste avec les Tahitiens puisque le vieillard commence dans les premiĂšres lignes par dire nous sommes innocents ». L’EuropĂ©en est dĂ©crit comme un dominateur prĂȘt Ă  rĂ©duire en esclavage une population au nom de la loi du plus fort. Tu as enfoui dans nos terres le titre de notre future esclavage » => alors que jusqu’ici les Tahitiens vivaient paisiblement sans chercher la guerre ni la conquĂȘte. L’EuropĂ©en n’a aucune lĂ©gitimitĂ© en tant que maĂźtre auprĂšs des Tahitiens Tu n’es ni un dieu ni un dĂ©mon qui es-tu donc pour faire des esclaves ? » Les EuropĂ©ens se comportent comme des sauvages aux yeux des Tahitiens. C’est un animal qui rĂ©pond Ă  ses pulsions de domination et de guerre. Il n’a aucune lĂ©gitimitĂ© Ă  rĂ©duire un autre homme en esclavage. La critique des valeurs En plus de la critique du comportement, le vieillard critique violemment les valeurs des EuropĂ©ens. La notion de propriĂ©tĂ© n’existe pas chez les Tahitiens, tout appartient Ă  la communautĂ©. A l’arrivĂ©e des EuropĂ©ens ils ont donc pu profiter de leurs filles » et de leurs femmes ». Les EuropĂ©ens se sont Ă©gorgĂ©s » pour elles un comportement que les Tahitiens ne peuvent cautionner puisque tous avaient ce qu’ils nĂ©cessitaient ils n’avaient aucun besoin de se battre. Le fait d'appartenir Ă  un homme n'est pas connu pour ce peuple. Le Tahitien est ton frĂšre. Vous ĂȘtes deux enfants de la nature quel droit as-tu qu’il n’ait pas sur toi ? » => Ce n’est pas ainsi qu’on doit traiter son Ă©gal. Le Tahitien juge les besoins des EuropĂ©ens superflus » car celui-ci avec son idĂ©al expansionniste ne s’arrĂȘte jamais et veut toujours plus. D'ailleurs, c'est ce qui amĂšne les EuropĂ©ens Ă  Tahiti ils veulent dĂ©couvrir de nouvelles contrĂ©es et les faire leurs. Le vieillard affirme aussi qu’ils profĂšrent d’ inutiles lumiĂšres », ce qui est trĂšs insultant pour des EuropĂ©ens qui se croient justement supĂ©rieur grĂące Ă  la science qui leur Ă  apporter tous ce dont ils ont besoin pour dominer les autres peuples. Il balaie ainsi leur sentiment de supĂ©rioritĂ©. Ce que tu appelles notre ignorance » => ce n’est que de l’insouciance et de l’indiffĂ©rence face Ă  tes problĂšmes ou Ă  tes prĂ©occupations qui semblent tellement vaines et vides de sens. Il s'agit d'une forte critique contre l'idĂ©e des LumiĂšres puisque le but de se mouvement est de diffuser les connaissances mais ce tahitien refuse et va mĂȘme jusqu'Ă  dire que c'est inutile. Le principal reproche est plutĂŽt la violence morale que la violence physique car les EuropĂ©ens veulent changer la culture des Tahitiens. Les EuropĂ©ens ne savent pas distinguer le nĂ©cessaire de l’inutile. Le Tahitien utilise Ă  deux reprises l’expression ce que tu appelles » sous-entendu Ă  tort ! Ils n’ont plus les vraies notions, celles que la nature donne Ă  chaque homme avant d’ĂȘtre corrompus. Leurs dĂ©sirs sont factices » chimĂ©riques ».La notion d’Epicurisme et d’ethnocentrisme Apparait dans le texte la notion d’Epicurisme. On retrouve la quĂȘte du bonheur comme finalitĂ© humaine. Pour Epicure, le but de l’existence est le bonheur et la plĂ©nitude de l’ñme. Le corps et l’ñme sont matiĂšre cf. matĂ©rialiste. Tout est matĂ©riel, nous sommes composĂ©s de matiĂšre d’atomes. On peut ainsi supprimer la peur de la mort et la peur des Dieux tout est matiĂšre donc il n’y a pas de vie aprĂšs la mort. Il faut renoncer aux passions communes aux hommes la passion du pouvoir, la passion de l’argent. passion vient du terme latin patio qui veut dire souffrir. Dans l'idĂ©al d'Epicure, il faut Ă©viter au maximum les douleurs et les souffrances et satisfaire des dĂ©sirs, des dĂ©sirs nobles pour autant. En cela, on peut nuancer l'idĂ©e d'Epicurisme chez le Tahitien car pour Epicure, les plus grands plaisirs sont ceux de l'esprit il s'agit de l'acquisition de connaissance, de rĂ©flexion. Or les Tahitiens n'ont que faire de la science des EuropĂ©ens. L’expression Carpe Diem » signifiant Cueille le jour » est extraite d’un poĂšme d’Horace dont le vers entier est Carpe diem quam minimum credula postero » signifiant Cueille le jour prĂ©sent sans te soucier du lendemain ». Elle illustre parfaitement la notion d’Epicurisme. Par opposition, on peut Ă©galement voir dans le texte une critique de l’ethnocentrisme c’est-Ă -dire une tendance Ă  privilĂ©gier le groupe social auquel on appartient et Ă  en faire le seul modĂšle de Le Fondement du bonheur des Tahitiens C’est un bonheur fondĂ© sur la libertĂ© les hommes ne rĂ©pondent pas Ă  des normes et on voit une absence totale d’obligation. Il s'agit d'une conception du bonheur trĂšs Ă©picurienne. La sociĂ©tĂ© tahitienne est libre et ne souffre d’aucune contrainte. Cette notion de libertĂ© est liĂ©e Ă  l’absence de propriĂ©tĂ© privĂ©e. Il s’agit d’une communautĂ© ou tous les biens sont partagĂ©s et les responsabilitĂ©s envers les personnes proches sont amoindries par l’appartenance Ă  la communautĂ© ici, tout est Ă  tous » ! Ils n’ont pas besoin de travailler plus que nĂ©cessaire puisque tout ce qui [leur] est nĂ©cessaire et bon, [ils] le possĂšdent ». Lorsqu’ils ont faim, il y a de quoi manger. Lorsqu’ils ont froid, il y a de quoi se vĂȘtir. Les Tahitiens vivent en communautĂ© soudĂ©e et en harmonie avec la nature. Leur philosophie basĂ©e sur l’épicurisme les encourage Ă  distinguer les besoins nĂ©cessaires » des besoins superflus ». On trouve ainsi un Ă©loge de l’innocence puisque le savoir, la connaissance, sont prĂ©sentĂ©s comme des inutiles lumiĂšres ». La connaissance pour la connaissance ne sert pas aux Tahitiens, peu importe s’ils ne parlent pas latin et s’ils ne connaissent pas les grands auteurs ils sont heureux comme ils sont et de telles connaissances ne leur servirait Ă  rien. Ils ont la connaissance par l’expĂ©rience cf. empirisme. La vie des Tahitiens, libres, innocents, heureux, qui prennent le temps de vivre et qui ne connaissent pas la jalousie est une sorte d’Age d’or. Cf. mythe de l’ñge d’or [HĂ©siode, le premier Ă  avoir eu une vision cyclique de l’histoire l’ñge d’or serait le dĂ©but de l’humanitĂ© quand la guerre, la faim n’existait pas, un Ăąge de paix civile et d’abondance
].Autres articles catĂ©gorie littĂ©rature DĂ©cryptezSupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec lÂżanalyse du Que faut-il retenir du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville, le conte philosophique qui a plongĂ© les lecteurs au coeur de Tahiti ?Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette Âżuvre dans une fiche de lecture complĂšte et dĂ©taillĂ©e. La Lettre sur les aveugles Ă  l'usage de ceux qui voient remet en cause les Ă©vidences » de ceux qui voient et la preuve de l’existence de Dieu par la beautĂ© de la CrĂ©ation. L’aveugle devient l’image d’un penseur rĂ©duit au tĂątonnement de l’expĂ©rience et aux hypothĂšses. Partant de l'observation et de l'expĂ©rimentation, Diderot s'Ă©lance dans des spĂ©culations philosophiques audacieuses. Il s’interroge sur la psychologie des aveugles et sur leur perception du monde. Examinant le cas du mathĂ©maticien Saunderson, aveugle-nĂ©, il rapporte le dialogue fictif de Saunderson sur son lit de mort avec le pasteur Holmes Si vous voulez que je croie en Dieu, il faut que vous me le fassiez toucher. » Diderot formule des intuitions Ă©mergence d'un sixiĂšme sens, sensibilitĂ© et Ă©nergie de la matiĂšre, idĂ©es transformistes et notion d'Ă©volution oĂč le hasard joue un rĂŽle, calcul des probabilitĂ©s, etc. Tout cela mĂšne d'un scepticisme proche de l'athĂ©isme Ă  un matĂ©rialisme qui se rĂ©vĂšle au fil de la lecture. Les audaces de ce texte envoient Diderot quelques mois en prison. LibĂ©rĂ© grĂące Ă  l’intervention des libraires, il s’engage Ă  ne plus publier d’Ɠuvres subversives qui, dĂ©sormais, resteront dans ses cartons. SupplĂ©mentau voyage de Bougainville de Denis Diderot (Analyse de l'oeuvre): Comprendre la littĂ©rature avec Normand, Fanny; Coullet, Pauline; LePetitLitteraire sur
journal article Le Supplément au Voyage de Bougainville une poétique du déguisement Diderot Studies Vol. 24 1991, pp. 11-23 13 pages Published By Librairie Droz Read and download Log in through your school or library Monthly Plan Access everything in the JPASS collection Read the full-text of every article Download up to 10 article PDFs to save and keep $ Yearly Plan Access everything in the JPASS collection Read the full-text of every article Download up to 120 article PDFs to save and keep $199/year Purchase a PDF Purchase this article for $ USD. How does it work? Select the purchase option. Check out using a credit card or bank account with PayPal. Read your article online and download the PDF from your email or your account. Preview Preview Journal Information Otis E. Fellows and Norman L. Torrey published the first volume of Diderot Studies with Syracuse University Press in New York. The third installment appeared in 1957, published under the auspices of Librairie Droz. Heretofore published biannually, the review will be published annually beginning in 2008. Articles are written in English and in French. Publisher Information Librairie Droz is a leading independent Swiss publisher, founded in Paris by Eugenie Droz in 1924 and currently under the direction of Max Engammare. As a renowned publisher of scholarly texts, Droz works closely with universities and research institutes in Switzerland, France, Belgium, Italy, the United States and elsewhere. Droz publishes in a variety of fields, including French literature, literary history, intellectual history, political theory, sociology, law, philology and linguistics. Droz publications address the Middle Ages, Renaissance, Reformation and Early Modern Europe, but can also include Classical Antiquity and the contemporary world. Critical editions by Droz meet the highest scholarly expectations, defining their texts for a generation, while the publisher applies rigorous intellectual and editing standards to its monographs and series. Rights & Usage This item is part of a JSTOR Collection. For terms and use, please refer to our Terms and Conditions Diderot Studies © 1991 Librairie Droz Request Permissions
Entre1976 et 1977, Bougainville, marin, découvreur, journaliste, explore et raconte le Monde. De cette relation de voyage, Diderot entend donner sens aux impressions prétendument brutes rapportées par le marin. La sexualité, l'autorité, l'organisation sociale, tout est prétexte à l'analyse savo
Description de l’éditeur DĂ©cryptez SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec l’analyse du !Que faut-il retenir du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville, le conte philosophique qui a plongĂ© les lecteurs au coeur de Tahiti ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette Ɠuvre dans une analyse complĂšte et trouverez notamment dans cette fiche ‱ Un rĂ©sumĂ© complet‱ Une prĂ©sentation des personnages principaux tels que A, B, le vieillard tahitien, Orou et l'aumĂŽnier‱ Une analyse des spĂ©cificitĂ©s de l’Ɠuvre les LumiĂšres et le mythe du bon sauvage, la nature et la culture, la morale sexuelle et le dialogue philosophiqueUne analyse de rĂ©fĂ©rence pour comprendre rapidement le sens de l’ MOT DE L’ÉDITEUR Dans cette nouvelle Ă©dition de notre analyse du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville 2017, avec Fanny Normand, nous fournissons des pistes pour dĂ©coder ce dialogue philosophique qui confronte deux mondes trĂšs diffĂ©rents. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l’Ɠuvre et d’aller au-delĂ  des clichĂ©s. » StĂ©phanie FELTENÀ propos de la collection PlĂ©biscitĂ© tant par les passionnĂ©s de littĂ©rature que par les lycĂ©ens, est considĂ©rĂ© comme une rĂ©fĂ©rence en matiĂšre d’analyse d’Ɠuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numĂ©rique, ont Ă©tĂ© conçues pour guider les lecteurs Ă  travers la littĂ©rature. Nos auteurs combinent thĂ©ories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire dĂ©couvrir et redĂ©couvrir les plus grandes Ɠuvres littĂ©raires. est reconnu d’intĂ©rĂȘt pĂ©dagogique par le ministĂšre de l’Éducation. Plus d’informations sur
SupplĂ©mentau voyage de Bougainville de Denis Diderot (Analyse de l'oeuvre) - Analyse complĂšte et rĂ©sumĂ© dĂ©taillĂ© de l'oeuvre - Pauline Coullet, Lepetitlitteraire,Fanny Normand - DĂ©cryptez SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec l’analyse du />Que faut-il retenir du Supplément au Voyage de Bougainville, le

Convaincre, persuader, dĂ©libĂ©rer les registres du texte argumentatif L'intention de communication et l'action exercĂ©e sur le rĂ©cepteur permettent de classer les registres ou tons du texte argumentatif la volontĂ© de convaincre s'accompagne d'un effort de mobilisation de la raison. Avec les armes claires des arguments logiques et des exemples rĂ©fĂ©rentiels, l'auteur entreprend de gagner le lecteur Ă  sa cause avec son assentiment rĂ©flĂ©chi. le registre didactique grec didaskein, enseigner, puis latin discere, didactum, apprendre se caractĂ©rise par le choix de procĂ©dĂ©s explicatifs, une modĂ©ration des thĂšses, un recours frĂ©quent aux donnĂ©es objectives N'assimilez pas la vision intĂ©rieure de l'artiste Ă  celle de l'homme vraiment hallucinĂ©. Je connais parfaitement les deux Ă©tats; il y a un abĂźme entre eux. Dans l'hallucination proprement dite, il y a toujours terreur; vous sentez que votre personnalitĂ© vous Ă©chappe; on croit que l'on va mourir. Dans la vision poĂ©tique, au contraire, il y a joie; c'est quelque chose qui entre en vous. Flaubert, Correspondance la volontĂ© de persuader s'accompagne, elle, d'une action plus ou moins explicite sur la sensibilitĂ© du lecteur qu'elle s'efforce de gagner par le pouvoir de suggestion des images, la violence du verbe, la complicitĂ© qu'elle peut Ă©tablir par l'Ă©motion ou le rire le registre laudatif se caractĂ©rise par l'abondance des Ă©valuatifs mĂ©lioratifs et des exclamations admiratives. C'est le ton de l'Ă©loge, du panĂ©gyrique, de l'oraison funĂšbre Quel fut alors l'Ă©tonnement de ces vieilles troupes et de leurs braves officiers, lorsqu'ils virent qu'il n'y avait plus de salut pour eux qu'entre les bras du vainqueur ! De quels yeux regardĂšrent-ils le jeune prince, dont la victoire avait relevĂ© la haute contenance, Ă  qui la clĂ©mence ajoutait de nouvelles grĂąces ! Bossuet, Oraison funĂšbre de CondĂ© le registre polĂ©mique ou satirique polemos signifie guerre en grec se caractĂ©rise par une modalisation trĂšs nette de la certitude et des Ă©valuatifs pĂ©joratifs. C'est le ton du pamphlet, de la satire, dont l'arme essentielle est l'ironie Je hais les sots qui font les dĂ©daigneux, les impuissants qui crient que notre art et notre littĂ©rature meurent de leur belle mort. Ce sont les cerveaux les plus vides, les cƓurs les plus secs, les gens enterrĂ©s dans le passĂ©, qui feuillettent avec mĂ©pris les Ɠuvres vivantes et tout enfiĂ©vrĂ©es de notre Ăąge, et les dĂ©clarent nulles et Ă©troites. Zola, Mes haines le registre injonctif une injonction est un ordre se caractĂ©rise par une volontĂ© de mobilisation du rĂ©cepteur impĂ©ratifs, apostrophes, interrogations oratoires qui suggĂšrent les rĂ©ponses. C'est le ton du discours publicitaire ou propagandiste Il faut ĂȘtre toujours ivre. Tout est lĂ  c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos Ă©paules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trĂȘve. Mais de quoi ? De vin, de poĂ©sie ou de vertu, Ă  votre guise. Mais enivrez-vous. Baudelaire, Petits poĂšmes en prose le registre oratoire manifeste une fonction expressive trĂšs marquĂ©e dans l'appel Ă  l'Ă©motion colĂšre, indignation , pathĂ©tique. Les invocations, les rythmes ternaires, les images saisissantes mobilisent l'attention de l'auditoire. C'est le ton du plaidoyer, du rĂ©quisitoire, de l'oraison ou de l'homĂ©lie O Dieu ! encore une fois, qu'est-ce que de nous ? Si je jette la vue devant moi, quel espace infini oĂč je ne suis pas! Si je la retourne, quelle suite effroyable oĂč je ne suis plus, et que j'occupe peu de place dans cet abĂźme immense du temps ! Bossuet, Sermon sur la mort la volontĂ© de dĂ©libĂ©rer se manifeste dans la prudence de l'esprit d'examen qui consiste Ă  peser tous les Ă©lĂ©ments d'un problĂšme avec d'autres personnes, ou Ă©ventuellement avec soi-mĂȘme, avant de prendre une dĂ©cision. Nous avons consacrĂ© une page spĂ©ciale Ă  chacun des deux types du discours dĂ©libĂ©ratif le dialogue dĂ©libĂ©ratif le monologue dĂ©libĂ©ratif. Un mĂȘme texte peut mettre simultanĂ©ment en Ɠuvre plusieurs registres Diderot SupplĂ©ment au voyage de Bougainville 1772 [Dans le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, Diderot met en scĂšne un vieillard tahitien qui apostrophe le navigateur Bougainville, venu occuper l’üle en 1768, et dont le Voyage autour du monde 1771 est Ă  l’origine du mythe du paradis polynĂ©sien ».] Ce pays est Ă  toi ! et pourquoi ? Parce que tu y as mis le pied ? Si un Tahitien dĂ©barquait un jour sur vos cĂŽtes, et qu'il gravĂąt sur une de vos pierres ou sur l'Ă©corce d'un de vos arbres Ce pays appartient aux habitants de Tahiti, qu'en penserais-tu ? Tu es le plus fort ! Et qu'est-ce que cela fait ? Lorsqu'on t'a enlevĂ© une des mĂ©prisables bagatelles dont ton vaisseau est rempli, tu t'es rĂ©criĂ©, tu t'es vengĂ© ; et dans le mĂȘme instant tu as projetĂ© le vol de toute une contrĂ©e ? Tu n'es pas un esclave tu souffrirais la mort plutĂŽt que de l'ĂȘtre, et tu veux nous asservir ? Tu crois donc que le Tahitien ne sait pas dĂ©fendre sa libertĂ© et mourir ? Celui dont tu veux t'emparer comme de la brute, le Tahitien est ton frĂšre. Vous ĂȘtes deux enfants de la nature ; quel droit as-tu sur lui qu'il n'ait pas sur toi ? Tu es venu ; nous sommes-nous jetĂ©s sur ta personne ? avons-nous pillĂ© ton vaisseau ? t'avons-nous saisi et exposĂ© aux flĂšches de nos ennemis ? t'avons-nous associĂ© dans nos champs au travail de nos animaux ? Nous avons respectĂ© notre image en toi. Laisse-nous nos mƓurs ; elles sont plus sages et plus honnĂȘtes que les tiennes; nous ne voulons point troquer ce que tu appelles notre ignorance contre tes inutiles lumiĂšres. Tout ce qui nous est nĂ©cessaire est bon, nous le possĂ©dons. Sommes-nous dignes de mĂ©pris, parce que nous n'avons pas su nous faire des besoins superflus ? Lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger ; lorsque nous avons froid, nous avons de quoi nous vĂȘtir. Tu es entrĂ© dans nos cabanes, qu'y manque-t-il, Ă  ton avis ? Poursuis jusqu'oĂč tu voudras ce que tu appelles les commoditĂ©s de la vie ; mais permets Ă  des ĂȘtres sensĂ©s de s'arrĂȘter, lorsqu'ils n'auraient Ă  obtenir, de la continuitĂ© de leurs pĂ©nibles efforts, que des biens imaginaires. Si tu nous persuades de franchir l'Ă©troite limite du besoin, quand finirons-nous de travailler ? quand jouirons-nous ? Nous avons rendu la somme de nos fatigues annuelles et journaliĂšres la moindre qu'il Ă©tait possible, parce que rien ne nous paraĂźt prĂ©fĂ©rable au repos. Va dans ta contrĂ©e t'agiter, te tourmenter tant que tu voudras ; laisse-nous reposer ne nous entĂȘte ni de tes besoins factices, ni de tes vertus chimĂ©riques. Retrouvez dans ce texte les indices des quatre registres prĂ©cĂ©demment dĂ©finis pour la volontĂ© de persuader. Quel est nĂ©anmoins le registre dominant ? Comment pourrait-on caractĂ©riser ce texte est-ce un pamphlet, un plaidoyer ou un rĂ©quisitoire ? Imaginez la rĂ©ponse que Bougainville, en tant que reprĂ©sentant de la civilisation occidentale, aurait pu opposer au vieillard tahitien. [Contraintes - ĂȘtre fidĂšle aux registres du texte d’origine; composer un plaidoyer Ă©loge en faveur de la civilisation occidentale; rĂ©futer la thĂšse adverse avec trois arguments assortis d’exemples; respecter l’époque XVIIIĂšme dans vos rĂ©fĂ©rences et exemples.] L'ironie L'ironie est une arme essentielle de la stratĂ©gie argumentative parce qu'elle place le rĂ©cepteur dans une relation de complicitĂ© et qu'elle le contraint Ă  faire la moitiĂ© du chemin dans l'adhĂ©sion Ă  la thĂšse. Celle-ci se dissimule en effet derriĂšre une formulation strictement inverse et le lecteur doit ĂȘtre sensible aux indices qui le lui signalent une logique absurde elle consiste Ă  allier Ă  une cause donnĂ©e un effet qui est sans rapport avec elle. L'absurditĂ© patente de cette relation ne peut Ă©chapper au lecteur. Ainsi Coluche, dĂ©nonçant le racisme primaire, faisait dire Ă  son personnage "Un mec normal, donc blanc." Montesquieu, dans une intention similaire "[Les nĂšgres] ont le nez si Ă©crasĂ© qu'il est presque impossible de les plaindre". l'exagĂ©ration caricaturale et cynique Un autre humoriste, Guy Bedos, pouvait aussi, dans Vacances Ă  Marrakech, interprĂ©ter un personnage qui, dĂ©couvrant le Maroc, s'Ă©tonnait de n'y trouver que des Arabes "Les porteurs, Arabes... Bon, ça, normal... Mais... Les douaniers, Arabes.... Les policiers, Arabes... Tous...". Ici, le lecteur est interpellĂ© par l'Ă©normitĂ© du propos ou son caractĂšre franchement odieux voyez infra le document 2. Montesquieu "Le sucre serait trop cher si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves." l'antiphrase c'est le procĂ©dĂ© essentiel. Il s'agit ici de juger un phĂ©nomĂšne Ă  l'inverse de ce qu'on attendrait. Ainsi, rendant un devoir Ă  peu prĂšs nul, le professeur peut s'extasier "Oh! l'admirable travail !". Vous pouvez ainsi commenter le titre donnĂ© par Voltaire Ă  son pamphlet VOLTAIRE De l'horrible danger de la lecture 1765 De son "palais de la stupiditĂ©", Joussouf-Cheribi, mouphti du Saint-Empire ottoman, met ses fidĂšles en garde contre l'infernale invention de l'imprimerie, pour les causes ci-dessous Ă©noncĂ©es » 1. Cette facilitĂ© de communiquer ses pensĂ©es tend Ă©videmment Ă  dissiper l'ignorance, qui est la gardienne et la sauvegarde des États bien policĂ©s. 2. Il est Ă  craindre que, parmi les livres apportĂ©s d'Occident, il s'en trouve quelques-uns sur l'agriculture et sur les moyens de perfectionner les arts mĂ©caniques, lesquels ouvrages pourraient Ă  la longue, ce qu'Ă  Dieu ne plaise, rĂ©veiller le gĂ©nie de nos cultivateurs et de nos manufacturiers, exciter leur industrie, augmenter leurs richesses, et leur inspirer un jour quelque Ă©lĂ©vation d'Ăąme, quelque amour du bien public, sentiments absolument opposĂ©s Ă  la sainte doctrine. 3. Il arriverait Ă  la fin que nous aurions des livres d'histoire dĂ©gagĂ©s du merveilleux qui entretient la nation dans une heureuse stupiditĂ©. On aurait dans ces livres l'imprudence de rendre justice aux bonnes et aux mauvaises actions, et de recommander l'Ă©quitĂ© et l'amour de la patrie, ce qui est visiblement contraire aux droits de notre place. 4. Il se pourrait, dans la suite des temps, que les misĂ©rables philosophes, sous le prĂ©texte spĂ©cieux, mais punissable, d'Ă©clairer les hommes et de les rendre meilleurs, viendraient nous enseigner des vertus dangereuses dont le peuple ne doit jamais avoir connaissance. 5. Ils pourraient, en augmentant le respect qu'ils ont pour Dieu, et en imprimant scandaleusement qu'il remplit tout de sa prĂ©sence, diminuer le nombre des pĂšlerins de La Mecque, au grand dĂ©triment du salut des Ăąmes. 6. Il arriverait sans doute qu'Ă  force de lire les auteurs occidentaux qui ont traitĂ© des maladies contagieuses, et de la maniĂšre de les prĂ©venir, nous serions assez malheureux pour nous garantir de la peste, ce qui serait un attentat Ă©norme contre les ordres de la Providence. A la question "qui parle ?", vous rĂ©pondez bien sĂ»r "Joussouf-ChĂ©ribi", mais dĂ©busquez Voltaire dans ce discours oĂč, en fait, s'affirment tous les idĂ©aux des philosophes retrouvez dans ce texte les indices de l'ironie dĂ©finis ci-dessus. A l'issue de votre rĂ©ponse, rĂ©flĂ©chissez aux vertus de l'ironie. Qu'y gagne le thĂšse ainsi prĂ©sentĂ©e "au second degrĂ©" ? Celui-ci ne prĂ©sente-t-il pas des dangers ? Pour vous aider Ă  confronter les arguments, prenez connaissance des documents suivants vous pourrez, dans le premier, apprĂ©cier la stratĂ©gie globalement ironique adoptĂ©e par le narrateur de Marivaux, puis vous demander, avec le second, quelles sont les limites du procĂ©dĂ©. Document 1 Marivaux, Le Spectateur français, 1721-1724. Je m’amusais l’autre jour dans la boutique d’un libraire, Ă  regarder des livres ; il y vint un homme ĂągĂ©, qui, Ă  la mine, me parut homme d’esprit grave ; il demanda au libraire, mais d’un air de bon connaisseur, s’il n’avait rien de nouveau. J’ai le Spectateur, lui rĂ©pondit le libraire. LĂ -dessus mon homme mit la main sur un gros livre, dont la reliure Ă©tait neuve, et lui dit - Est-ce cela ? - Non, monsieur, reprit le libraire, le Spectateur ne paraĂźt que par feuille, et le voilĂ . - Fi ! repartit l'autre, que voulez-vous qu'on fasse de ces feuilles-lĂ  ? Cela ne peut ĂȘtre rempli que de fadaises, et vous ĂȘtes bien de loisir, d'imprimer de pareilles choses. - L’avez-vous lu, ce Spectateur ? lui dit le libraire. - Moi ! le lire, rĂ©pondit-il ; non, je ne lis que du bon, du raisonnable, de l'instructif, et ce qu'il me faut n’est pas dans vos feuilles. Ce ne sont ordinairement que de petits ouvrages de jeunes gens qui ont quelque vivacitĂ© d'Ă©colier, quelques saillies plus Ă©tourdies que brillantes, et qui prennent les mauvaises contorsions de leur esprit pour des façons de penser lĂ©gĂšres, dĂ©licates et cavaliĂšres. Je n'en veux point, mon cher ; je ne suis point curieux d'originalitĂ©s puĂ©riles. - En effet, je suis du sentiment de Monsieur, dis-je alors, en me mĂȘlant de la conversation ; il parle en homme sensĂ©. Pures bagatelles que des feuilles ! La raison, le bon sens et la finesse peuvent-ils se trouver dans si peu de papier ? Ne faut-il pas un vaste terrain pour les contenir ? Un bon esprit s'avisa-t-il jamais de penser et d'Ă©crire autrement qu'en gros volumes ? Jugez de quel poids peuvent ĂȘtre des idĂ©es enfermĂ©es dans une feuille d'impression que vous allez soulever d'un souffle ! Et quand mĂȘme elles seraient raisonnables, ces idĂ©es, est-il de la dignitĂ© d'un personnage de cinquante ans, par exemple, de lire une feuille volante, un colifichet ? Cela le travestit en petit jeune homme, et dĂ©shonore sa gravitĂ© ; il dĂ©roge. Non, Ă  cet Ăąge-lĂ , tout savant, tout homme d'esprit ne doit ouvrir que des in-folio, de gros tomes respectables par leur pesanteur, et qui, lorsqu'il les lit, le mettent en posture dĂ©cente ; de sorte qu'Ă  la vue du titre seul, et retournant chaque feuillet du gros livre, il puisse se dire familiĂšrement en lui-mĂȘme VoilĂ  ce qu'il faut Ă  un homme aussi sĂ©rieux que moi, et d'une aussi profonde rĂ©flexion. LĂ -dessus il se sent comme entourĂ© d'une solitude philosophique, dans laquelle il goĂ»te en paix le plaisir de penser qu'il se nourrit d'aliments spirituels, dont le goĂ»t n'appartient qu'aux raisons graves. Eh bien, monsieur, qu'en dites-vous ? N'est-ce pas lĂ  votre pensĂ©e ? Ce discours surprit un peu mon homme. Il ne savait s'il devait se fĂącher ou se taire ; je ne lui donnai pas le temps de se dĂ©terminer. Monsieur, lui dis-je encore, en lui prĂ©sentant un assez gros livre que je tenais, voici un TraitĂ© de morale. Le volume n'est pas extrĂȘmement gros, et Ă  la rigueur on pourrait le chicaner sur la mĂ©diocritĂ© de sa forme ; mais je vous conseille pourtant de lui faire grĂące en faveur de sa matiĂšre ; c'est de la morale, et de la morale dĂ©terminĂ©e, toute crue. Malepeste ! vous voyez bien que cela fait une lecture importante, et digne du flegme d'un homme sensĂ© ; peut-ĂȘtre mĂȘme la trouverez-vous ennuyeuse, et tant mieux ! À notre Ăąge, il est beau de soutenir l'ennui que peut donner une matiĂšre naturellement froide, sĂ©rieuse, sans art, et scrupuleusement conservĂ©e dans son caractĂšre. Si l'on avait du plaisir Ă  la lire, cela gĂąterait tout. VoilĂ  une plaisante morale que celle qui instruit agrĂ©ablement ! Tout le monde peut s'instruire Ă  ce prix-lĂ , ce n'est pas lĂ  de quoi l'homme raisonnable doit ĂȘtre avide ; ce n'est pas tant l'utile qu'il faut, que l'honneur d'agir en homme capable de se fatiguer pour chercher cet utile, et la vaste sĂ©cheresse d'un gros livre fait justement son affaire. Chacun a son goĂ»t, et je vois bien que vous n'ĂȘtes pas du mien, me dit alors le personnage qui se retira mĂ©content et dĂ©contenancĂ©, et que peut-ĂȘtre notre conversation rĂ©conciliera dans la suite avec les brochures ; si ce n'est avec les miennes, qui peuvent ne le pas mĂ©riter, ce sera du moins avec celles des autres. Document 2 Guy Bedos, interview. [L'humoriste fait allusion au sketch dont nous parlions plus haut.] C'est [...] en me souvenant de ce que j'avais entendu, depuis toujours, que j'ai Ă©crit ce sketch Vacances Ă  Marrakech. Pour me dĂ©fouler. Je ne le joue plus. Je ne le jouerai peut-ĂȘtre plus jamais. Parce que ça, c'est le piĂšge de l'humour, il n'y a pas de mode d'emploi. C'est fatalement ambigu. Quand on touche Ă  des thĂšmes politiques », si on veut jouer la sĂ©curitĂ©, on organise carrĂ©ment un meeting. A la MutualitĂ©. Pas Ă  Bobino. Moi, D'ABORD c'est faire rigoler que je veux. Mais - suis-je exigeant - pas n'importe comment. Et pas n'importe qui. Et lĂ , certains soirs, pendant et aprĂšs le spectacle, j'entendais des rires et des commentaires qui me faisaient mal. Genre Qu'est-ce que tu leur mets, aux ratons! » Je me consolais en me disant qu'heureusement une bonne partie de la salle me recevait cinq sur cinq, mais ce nuage de malentendus, c'Ă©tait encore trop. J'avais pourtant mis le paquet pour aller Ă  l'Ă©vidence. [...] Le moins gai, c'est que de l'autre cĂŽtĂ© non plus, du cĂŽtĂ© des bougnoules», ils n'ont pas tous compris. Pas tous. Comment leur en vouloir? J'ai eu beau multiplier les explications, les justifications, les interviews Ă  la radio, Ă  la tĂ©lĂ©, ça devenait chiant, ce malaise, Ă  la fin. Des types venaient m'attendre dans les couloirs du théùtre, d'autres qui avaient attrapĂ© le sketch au vol dans une Ă©mission m'Ă©crivaient. Furieux, peinĂ©s. Et moi donc! Je leur parlais, je leur rĂ©pondais, longuement. Il semble que j'ai rĂ©ussi pour la plupart Ă  les convaincre. Mais le cƓur n'y Ă©tait plus. J'ai laissĂ© tomber.

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Credit Photo Unsplash Joao Silas En rĂ©alitĂ©, le vrai titre du texte est SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, ou Dialogue entre A et B sur l'inconvĂ©nient d'attacher des idĂ©es morales Ă  certaines actions physiques qui n'en comportent pas. Il a Ă©tĂ© publiĂ© pour la premiĂšre fois en 1796. L'auteur et le contexte L'oeuvre L'auteur et le contexte Denis Diderot fait partie des Ă©crivains des LumiĂšres, il est nĂ© en 1713 et il est mort en 1784. Il est issu d'une famille bourgeoise aisĂ©e et mĂȘme s'il Ă©tait destinĂ© Ă  une vie de prĂȘtre, il a finalement menĂ© une vie de bohĂšme. Il se dĂ©clare athĂ©e, matĂ©rialiste et Ă©picurien. Il est un des reprĂ©sentants majeurs de son Ă©poque et surtout, il est connu pour ĂȘtre le crĂ©ateur de l'EncyclopĂ©die. Dans ce dialogue philosophique, l'Ă©crivain donne la voix Ă  tous ces Hommes qui avaient Ă©tĂ© victimes de la colonisation. C'est une dĂ©nonciation de l'injustice et une façon pour l'homme illustrĂ© de montrer du doigt les soi-disant Ă©volutions » des hommes habitant dans des sociĂ©tĂ©s modernes et occidentales. L'oeuvre L'ouvrage est composĂ© de cinq chapitres 1. Jugement du Voyage de Bougainville Le livre commence par la conversation le milieu d'une conversation entre A et B. Ils parlent du ciel et du livre de Bougainville que l'un des deux est en train de lire. C'est de cette façon que sont introduites les questions du voyage de Bougainville et de la vie sauvage ». 2. Les Adieux du vieillard Alors que les EuropĂ©ens sont en voyage chez ces gens Ă  coloniser », un vieillard sort de chez lui quand ils s'apprĂȘtent Ă  rentrer chez eux pour leur dire que leur arrivĂ©e Ă©tait dĂ©plorable. Il dit que Bougainville a apportĂ© le vice et fait une large critique des moeurs de la civilisation europĂ©enne. 3. L'entretien de l'aumĂŽnier et d'Orou L'auteur raconte ici la façon dont Orou un Tahitien aurait pu convaincre l'aumĂŽnier de passer la nuit avec sa fille ; en rĂ©alitĂ©, l'aumĂŽnier dĂ©cline cette proposition en accord avec ses croyances religieuses. Le lendemain, le Tahitien lui pose des questions sur les interdictions sexuelles qui seraient contraires Ă  la nature. Ensuite, ils discutent sur les moeurs des uns et des autres. 4. Suite de l'entretien de l'aumĂŽnier avec l'habitant de Tahiti Dans ce chapitre, Orou et l'aumĂŽnier continuent Ă  en apprendre plus sur les habitudes et la culture de l'autre. Ils passent en revue les grands thĂšmes sociĂ©taux l'inceste, l'adultĂšre, le libertinage, etc. 5. Suite du dialogue entre A et B Dans ce dernier chapitre, A et B Ă©tablissent une comparaison des modes de vie otaĂŻtien et europĂ©en. Ils se posent des questions sur la sociĂ©tĂ©, la fidĂ©litĂ©, la constance, etc., ils se demandent s'il s'agit des principes de la nature. Ils s'interrogent aussi sur l'homme qui mĂšne une vie sauvage » et l'homme qui mĂšne une vie de ville », et ils les comparent. Enfin, ils terminent le chapitre en dĂ©cidant de revenir aux lois de la Nature. Source Universalis
De1766 à 1769, le voyageur Bougainville effectue un tour du monde et, de ce long périple, rapporte un récit de voyage. Prétextant que Bougainville a omis d'y consigner certaines de ses aventures, Diderot imagine d'étoffer la relation de
SUPPLÉMENT AU VOYAGE DE BOUGAINVILLE. Dialogue philosophique de Denis Diderot 1713-1784, dont le titre complet est SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville, ou Dialogue entre A et B sur l’inconvĂ©nient d’attacher des idĂ©es morales Ă  certaines actions physiques qui n’en comportent pas, publiĂ© par l’abbĂ© Bourlet de Vauxcelles dans Opuscules philosophiques et littĂ©raires Ă  Paris chez Chevet en 1796. Le discours de Polly Baker» III apparaĂźt pour la premiĂšre fois dans l’édition de Gilbert Chinard, donnĂ©e Ă  GenĂšve chez Droz en 1935 d’aprĂšs le manuscrit de Leningrad. RĂ©sumĂ© du SupplĂ©ment au voyage de Bougainville Jugement du Voyage de Bougainville». Par un temps de brouillard, B rapporte avec enthousiasme Ă  A les singularitĂ©s du rĂ©cit du navigateur et vante la vie naturelle des sauvages, qu’illustre Aotourou, Tahitien amenĂ© en France. Un prĂ©tendu SupplĂ©ment au Voyage sera le garant de ses dires. Les Adieux du vieillard». Le SupplĂ©ment s’ouvre sur le discours adressĂ© Ă  Bougainville avant son dĂ©part par un vieux Tahitien, qui dĂ©nonce violemment les maux apportĂ©s dans l’üle par les EuropĂ©ens. L’Entretien de l’aumĂŽnier et d’Orou». Le SupplĂ©ment dit ensuite comment le Tahitien Orou rĂ©ussit Ă  convaincre l’aumĂŽnier de l’équipage de passer la nuit avec sa fille et le questionna, le lendemain, sur ce Dieu dont les interdictions sexuelles sont contraires Ă  la nature. Suit un discours, rapportĂ© par B, de Polly Baker, mĂšre cĂ©libataire condamnĂ©e pour libertinage. Suite de l’entretien de l’aumĂŽnier avec l’habitant de Tahiti». À Tahiti oĂč la maternitĂ© est reine, poursuit Orou, seules sont jugĂ©es libertines les femmes stĂ©riles qui ont commerce avec des hommes. C’est l’intĂ©rĂȘt et non le devoir qui garantit l’ordre public. Convaincu ou poli, l’aumĂŽnier honore successivement les autres filles et la femme de son hĂŽte. Suite du dialogue entre A et B». Face Ă  A sceptique, B conclut que la loi de nature supplĂ©e aisĂ©ment aux codes religieux et civils, qui ont dĂ©naturĂ© l’union des sexes. Mais il vaut mieux se conformer aux lois de son pays plutĂŽt que d’ĂȘtre sage parmi les fous. Retour symbolique du beau temps. Analyse du SupplĂ©ment Une utopie critique InspirĂ©e par le Voyage autour du monde 1771 de Louis Antoine de Bougainville, l’Ɠuvre de Diderot participe du mirage ocĂ©anien» qui fit voir en Tahiti la nouvelle CythĂšre. Mais elle n’a rien d’un divertissement exotique ou grivois ; l’utopie tahitienne permet Ă  l’auteur, comme l’indique le sous-titre, de mettre en cause le lien qu’établissent nos sociĂ©tĂ©s chrĂ©tiennes entre relations sexuelles et moralitĂ©. À ce titre, le SupplĂ©ment ne se conçoit pas sans Ceci n’est pas un conte et Madame de La CarliĂšre qui, portant sur la morale sexuelle, forment avec lui un triptyque. Les amours dĂ©sastreuses autant que policĂ©es des personnages de ces contes, citĂ©s Ă  la fin du SupplĂ©ment, servent de prĂ©lude Ă  l’évocation de la sexualitĂ© libre et heureuse des sauvages tahitiens, qui illustre la conciliation possible entre l’amour et les mƓurs. La rĂ©flexion morale dĂ©bouche ainsi, dans cette Ɠuvre que l’on a parfois considĂ©rĂ©e comme l’expression de la pensĂ©e ultime de Diderot, sur une thĂ©orie politique, fondĂ©e sur l’accord entre les lois et la nature. Les mauvaises mƓurs ne sont pour Diderot que l’effet d’une mauvaise lĂ©gislation en bridant les appĂ©tits naturels, les codes religieux et civil ont, dans l’Europe vieillissante, corrompu les mƓurs. La jeune sociĂ©tĂ© tahitienne, elle, a atteint ce point d’équilibre qui la situe Ă  mi-chemin entre les rigueurs du primitivisme et la dĂ©gĂ©nĂ©rescence qui guette toute civilisation. On aurait tort, pourtant, de voir avec Vauxcelles dans le SupplĂ©ment une sans-culotterie» ; la conclusion» du texte n’a rien de rĂ©volutionnaire, qui Ă©dicte Nous parlerons contre les lois insensĂ©es jusqu’à ce qu’on les rĂ©forme, et en attendant nous nous y soumettrons.» Il paraĂźt difficile, en effet, au nom d’une illusoire cohĂ©rence de la pensĂ©e diderotienne, d’interprĂ©ter l’Ɠuvre polyphonique qu’est le SupplĂ©ment Ă  la lumiĂšre de la seule diatribe anticolonialiste du vieillard ou mĂȘme de la sĂ©vĂšre critique faite par Orou de la morale chrĂ©tienne. Il ne faut pas oublier qu’en 1772, au moment de la rĂ©daction du SupplĂ©ment, le philosophe mariait sa fille le plus bourgeoisement du monde. RĂȘverie Ă  la maniĂšre de Diderot nous savons combien Ă©tait codifiĂ©e et hiĂ©rarchisĂ©e cette sociĂ©tĂ© tahitienne, le SupplĂ©ment Ă©nonce seulement l’hypothĂšse d’une autre organisation sociale, dont le philosophe tire ailleurs, dans l’Histoire des deux Indes, des consĂ©quences plus radicales. Ce que Diderot a en tĂȘte ici, Ă  la veille de son dĂ©part pour Saint-PĂ©tersbourg, c’est un projet de rĂ©forme applicable dans la toute jeune Russie, dont il fera Ă©tat dans ses MĂ©moires pour Catherine II. Une pensĂ©e en mouvement On a pu qualifier de baroque» l’art de Diderot et dĂ©celer dans l’arrangement, voire le contenu du SupplĂ©ment, des contradictions. L’auteur semble, il est vrai, dĂ©fier toute logique en plaçant le discours d’adieu avant l’arrivĂ©e de l’équipage, en confondant dans le titre supplĂ©ment» et dialogue» qui alternent dans l’Ɠuvre, en prĂȘtant tour Ă  tour Ă  ses apparents porte-parole B? le vieillard? Orou? des discours divergents. Mais ne faut-il pas plutĂŽt voir dans cette structure Ă©clatĂ©e le signe d’une pensĂ©e en mouvement, favorisĂ©e par les vertus du dialogue et de la supplĂ©mentaritĂ© ? Les cinq sections du SupplĂ©ment, qui s’articulent fermement autour d’une lecture de Bougainville, abordent les mĂȘmes thĂšmes libertĂ©, propriĂ©tĂ©, comportement matrimonial..., mais les orchestrent diffĂ©remment. Si la conversation initiale exalte Ă  travers Bougainville les LumiĂšres, le discours du vieillard lui oppose la corruption europĂ©enne, qui appelle un remĂšde, proposĂ© par Orou dans l’entretien avec l’aumĂŽnier la conversion aux lois de la nature. À la fin du dialogue entre A et B, le directeur de l’EncyclopĂ©die, disant son dernier mot, rĂ©affirme sa foi dans le progrĂšs, qu’il avait mise entre parenthĂšses pour abandonne[r] [son] esprit Ă  tout son libertinage» dĂ©but du Neveu de Rameau. En cela il se distingue du Rousseau des Discours, dont la critique morale est sous-tendue par une volontĂ© de rĂ©forme politique. Le thĂšme central du SupplĂ©ment n’est pas neuf. Depuis Montaigne, les philosophes nuds» avaient fait florĂšs dans la littĂ©rature française et le SupplĂ©ment vĂ©hicule bien des idĂ©es rĂ©pandues chez les contemporains de Diderot le populationnisme, par exemple. L’originalitĂ© de Diderot rĂ©side dans l’accent qu’il met sur le caractĂšre physiologique de l’amour. C’est sans doute ce qui explique le retentissement de l’Ɠuvre, qui inspira Ă  Musset quelques strophes du poĂšme “Souvenir”, ne fut pas Ă©trangĂšre aux thĂšses du socialiste Paul Lafargue sur le droit Ă  la paresse» et fut l’objet d’un pastiche de Giraudoux, le SupplĂ©ment au Voyage de Cook 1935. ALBERTAN-COPPOLA, in Dictionnaire des oeuvres littĂ©raires de langue française. © Bordas, Paris 1994 Plus d'articles Fiche Les lumiĂšres XVIIIe siĂšcle Bac de français Pour aller plus loin
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SupplĂ©mentau voyage de Bougainville (extrait) - Diderot. I La critique de Bougainville et des EuropĂ©ens par le vieillard . Une critique du comportement : Le vieillard tahitien semble construire un vĂ©ritable rĂ©quisitoire (=discours d’accusation) Ă  l’encontre des EuropĂ©ens. Bougainville paraĂźt ĂȘtre l’incarnation du mal : il a tous les dĂ©fauts et semble ĂȘtre la source de tous les PhilosophieModifier Tome I Principes de la Philosophie morale ou Essai sur le MĂ©rite et la Vertu, traduit de l'anglais PensĂ©es philosophiquesAddition aux PensĂ©es philosophiquesLa Promenade du Sceptique ou les AllĂ©es De la suffisance de la religion naturelle Lettre sur les Aveugles, Ă  l’usage de ceux qui voientAddition Ă  la Lettre sur les AveuglesLettre sur les Sourds et Muets, Ă  l’usage de ceux qui entendent et qui voientAdditions pour servir d’éclaircissement Ă  quelques endroits de la Lettre sur les Sourds et MuetsSuite de l’Apologie de M. l’AbbĂ© de Prades Lettre Ă  mon FrĂšreTome II PensĂ©es sur l’interprĂ©tation de la nature Principes philosophiques sur la matiĂšre et le mouvement Introduction aux grands principes, ou RĂ©ception d’un philosophe Entretien entre d’Alembert et Diderot. — Le RĂȘve de d’Alembert. — Suite de l’Entretien SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, ou Dialogue entre A et B Sur les femmes RĂ©futation suivie de l’ouvrage d’HelvĂ©tius intitulĂ© l’Homme Principes de politique des souverains Entretien d’un philosophe avec la marĂ©chale de ***Tome III Essai sur les rĂšgnes de Claude et de NĂ©ron Plan d’une UniversitĂ© pour le gouvernement de RussieTome IV Miscellanea philosophiques Belles-lettresModifier Tome IV Les Bijoux indiscrets L’Oiseau blanc, conte bleu Qu’en pensez-vous ? conte La marquise de Claye et Saint-Alban, dialogue Cinqmars et Derville, dialogue Mon pĂšre et moi, dialogue Le Gulistan, ou le Rosier du poĂ«te SadiTome V La Religieuse Éloge de Richardson RĂ©flexions sur TĂ©rence Observations sur les Saisons, poĂ«me de Saint-Lambert Les Deux Amis de Bourbonne Entretien d’un pĂšre avec ses enfants Ceci n’est pas un conte Sur l’InconsĂ©quence du jugement public de nos actions particuliĂšres Le Neveu de Rameau Analyse de Carite et Polydore Anecdote de PĂ©tersbourgTome VI Jacques le Fataliste et son maĂźtre Lettre Ă  M. l’abbĂ© Galiani sur la sixiĂšme ode du troisiĂšme livre d’Horace Satire I, sur les caractĂšres et les mots de caractĂšres, de profession, etc Miscellanea littĂ©rairesTome VII Le Fils naturel, ou les Ă©preuves de la vertu. — Entretiens sur Le Fils naturel. Dorval et moi Le PĂšre de famille De la poĂ©sie dramatique. — Lettre de Mme Riccoboni. — RĂ©ponse Ă  la lettre de Mme Riccoboni. Le Joueur, drame imitĂ© de l'anglaisTome IX PoĂ©sies diversesModifier Le Code Denis Complainte en rondeau de Denis, roi de la fĂšve, sur les embarras de la royautĂ© Vers aprĂšs avoir Ă©tĂ© deux fois roi de la fĂšve inĂ©dit Les ÉleuthĂ©romanes, ou abdication d’un roi de la fĂšve. — Argument Les ÉleuthĂ©romanes, ou les Furieux de la libertĂ©Beaux-ArtsModifier Tome X Recherches philosophiques sur l’origine et la nature du beau L’Histoire et le secret de la peinture en cire Salons Salon de 1759, Salon de 1761, Salon de 1763, Salon de 1765 Essai sur la peintureCorrespondanceModifier Tome XVIII Lettre adressĂ©e Ă  un magistrat sur le commerce de la librairie Lettres Ă  Falconet Lettres Ă  Sophie Volland - ITome XIX Lettres Ă  Sophie Volland - II Lettres Ă  l’AbbĂ© Le Monnier Lettres Ă  Mademoiselle Jodin Correspondance gĂ©nĂ©rale - ITome XX Correspondance gĂ©nĂ©rale - IIAppendices
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Notes de cours Ce document est une lecture analytique du discours du vieillard dans le livre SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Diderot. [Montrer plus] joy00963 Membre depuis 1 annĂ©e 2 documents vendus Envoyer un Message Document Ă©galement disponible en groupe 1 Lectures Analytiques Bac de Français € 35,88 € 6,89 12 Ă©lĂ©ments 1. Notes de cours - Bac de français lecture analytique la princesse de clĂšves portrait de mlle de ch... 2. Notes de cours - Bac de français lecture analytique poĂšme 3. Notes de cours - Bac de français lecture analytique poĂšme 4. Notes de cours - Bac de français lecture analytique des cannibales et des coches de montaigne des ... 5. Notes de cours - Bac de français lecture analytique des cannibales et des coches de montaigne des ... 6. Notes de cours - Bac de français lecture analytique des cannibales et des coches de montaigne des ... 7. Notes de cours - Bac de français lecture analytique voyage fait en la terre du brĂ©sil de jean de l... 8. Notes de cours - Bac de français lecture analytique supplĂ©ment au voyage de bougainville de didero... 9. Notes de cours - Bac de français lecture analytique poĂšme insomnie de corbiĂšre 10. Notes de cours - Bac de français lecture analytique poĂšme 11. Notes de cours - Bac de français lecture analytique poĂšme 12. Notes de cours - Bac de français lecture analytique poĂšme Montrer plus Les avantages d'acheter des rĂ©sumĂ©s chez Stuvia QualitĂ© garantie par les avis des clients Les clients de Stuvia ont Ă©valuĂ©s plus de 450 000 rĂ©sumĂ©s. C'est comme ça que vous savez que vous achetez les meilleurs documents. L’achat facile et rapide Vous pouvez payer rapidement avec iDeal, carte de crĂ©dit ou Stuvia-crĂ©dit pour les rĂ©sumĂ©s. Il n'y a pas d'adhĂ©sion nĂ©cessaire. Focus sur l’essentiel Vos camarades Ă©crivent eux-mĂȘmes les notes d’étude, c’est pourquoi les documents sont toujours fiables et Ă  jour. Cela garantit que vous arrivez rapidement au coeur du matĂ©riel. DĂ©cryptez SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec l’analyse du Que faut-il retenir du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville , le conte
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Voici une courte biographie de Denis Diderot 1713, Langres - 1784, Paris, l'une des figures emblĂ©matiques du siĂšcle des LumiĂšres, avec Rousseau et Voltaire. Auteur de Jacques le Fataliste ou encore SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville, Diderot est le pĂšre fondateur de l'EncyclopĂ©die, un projet colossal et semĂ© d'embĂ»che auquel il voua 20 ans de sa vie. Index La jeunesse de Diderot Diderot et D'Alembert, pĂšres de l'EncyclopĂ©die Les Ɠuvres de Diderot La jeunesse de Diderot D'un pĂšre maĂźtre-coutelier, d'une mĂšre fille de marchand tanneur, Diderot est nĂ© dans la bourgeoisie et fera ses Ă©tudes chez les jĂ©suites, comme Voltaire. AprĂšs ses Ă©tudes au collĂšge Louis-le-Grand, il se brouille avec ses parents et mĂšne une vie de bohĂšme au cours de laquelle il frĂ©quente des salons littĂ©raires et exerce divers mĂ©tiers traducteur anglais, prĂ©cepteur, clerc de procureur....En 1742, il rencontre Jean-Jacques Rousseau, avec lequel il sera ami. Diderot et D'Alembert, pĂšres de l'EncyclopĂ©die 1746 marque un tournant dans la vie de Diderot, puisqu'il publie de façon anonyme des PensĂ©es philosophiques et qu'il traduit, aux cĂŽtĂ©s de D'Alembert, la Cyclopaedia de EphraĂŻm Chambers. C'est ainsi que dĂ©marre le projet de l'EncyclopĂ©die, ouvrage qui rĂ©unira des milliers d'articles, Ă©crits par quelques 150 savants et philosophes, et dont Diderot sera le directeur jusqu'en 1773 Ă  1774, Diderot sĂ©journera Ă  la cour de Catherine II, impĂ©ratrice de Russie, qui a participĂ© au financement de l'encyclopĂ©die, Ă  qui il a vendu sa librairie et avec laquelle il parle de commerce, d'impĂŽts et de tous les sujets qui prĂ©occupent le monarque. Image voyage de Diderot jusqu'Ă  Saint Petersburg Les Ɠuvres de Diderot À cĂŽtĂ© de l'EncyclopĂ©die, Diderot Ă©crit des critiques, des essais et des Ɠuvres littĂ©raires dont des piĂšces de théùtre, certaines ayant Ă©tĂ© censurĂ©s en 1749, il ira en prison. De son esprit Ă©clectique, sortiront notamment CONTES & ROMANSLa Religieuse 1760Jacques le Fataliste et son maĂźtre 1771SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville 1772DIALOGUESLe Neveu de Rameau 1762Le RĂȘve de D'Alembert 1769ESSAISPensĂ©es philosophiques 1746Paradoxe sur le comĂ©dien 1773À travers sa vie et son oeuvre, Diderot luttait contre l'obscurantisme et l'intolĂ©rance. L'EncyclopĂ©die est aujourd'hui encore le symbole de la libertĂ© d'apprendre et de Ă  dĂ©couvrir Qu'est-ce que la philosophie des LumiĂšres ? Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables Ă  Courte biographie de Diderot 1713 - 1784, nous vous recommandons de consulter la catĂ©gorie Formation.

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Marketplace Analyse Français Document Ă©lectronique LycĂ©e A obtenu la note de 19/20 5 pages Description Analyse linĂ©aire SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville » de la ligne 142 Ă  205 de la page 66 Ă  68 Vous ne connaissez guĂšre la jalousie, Ă  ce que je vois » jusqu’à c’est qu’il ne fait aucun cas de l’or et qu’il prise le fer. » Extrait Le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville a Ă©tĂ© publiĂ© en 1773 un an aprĂšs la fin de la publication de l’EncyclopĂ©die, un an avant que Louis XVI n’accĂšde au pouvoir. Diderot est l’un des plus cĂ©lĂšbres philosophes des LumiĂšres, mouvement du 18Ăšme siĂšcle qui vise Ă  mettre en avant la raison, les sciences, le progrĂšs avant de sortir de l’obscurantisme et des prĂ©jugĂ©s. Le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville s’inspire du voyage rĂ©el de l’explorateur Bougainville en OcĂ©anie ainsi que de... Ce document ne correspond pas exactement Ă  ce que vous recherchez ? Commandez votre document redigĂ© sur mesure depuis notre service Commander un document Commander un document ou bien via la recherche par mots-clĂ©s Ces documents pourraient vous intĂ©resser
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PERRET 1Ăšre L4 Alexandra SupplĂ©ment au voyage de Bougainville Denis Diderot 2013/2014 Sommaire L'auteur et son oeuvre Biographie de Denis Diderot La relation avec son Ă©poque PrĂ©sentation de l'oeuvre Reflet d'une situation singuliĂšre L'Ă©poque et les lieux Les principaux personnages Evolution dans le rĂ©cit La temporalitĂ© et la construction du rĂ©cit La construction La temporalitĂ© Extrait au choix PrĂ©sentation de l'extrait Explication de ce choix Conclusion Message de l'auteur Avis personnel L'auteur et son oeuvre Denis Diderot Biographie Denis Diderot Ă©tait une personne relativement secrĂšte, il ne se dĂ©voilait jamais entiĂšrement. C'est pourquoi des zones d'ombre subsistent dans la biographie suivante AinĂ© d'une famille de sept enfants, Denis Diderot naquit Ă  Langres, dans le dĂ©partement de la Haute-Marne, en Octobre 1713. Il Ă©tait destinĂ© Ă  ĂȘtre ecclĂ©siastique, cependant, il perd la foi en allant faire ses Ă©tudes au CollĂšge d'Harcourt, Ă  Paris, en 1735. Les raisons de ce changement nous sont inconnues. Diderot a du mal Ă  s'intĂ©grer Ă  ce changement de ville. Tout est nouveau, il a du mal Ă  manger Ă  sa faim, il dort souvent dans des Ă©curies. Il connaĂźt toutes sortes d'expĂ©riences et cela l'amĂšne Ă  apprendre Ă  vivre indĂ©pendamment. En 1742, il rencontre Jean-Jacques Rousseau et par l'intermĂ©diaire de ce dernier, il connaĂźt Grimm. En 1743, en dĂ©pit de la vive opposition de son pĂšre, il Ă©pouse une lingĂšre nommĂ©e Antoinette Champion. Cette union ne connaĂźtra pas le bonheur. En revanche, en 1753, naquit AngĂ©lique, qui lui apportera de douces joies. Diderot ne tarde pas Ă  se lancer dans une lutte philosophique consciencieuse. En effet, en 1745, il publie Essai sur le mĂ©rite et la vertu qui n'est qu'une traduction libre. En 1746, il Ă©crit Les pensĂ©es Philosophiques qui attaque le christianisme. En 1747, il donne La promenade du sceptique. Il s'oriente ensuite vers le matĂ©rialisme avec Lettre sur les aveugles Ă  l'usage de ceux qui voient qui entraĂźnera son arrestation Ă  Vincennes juillet-novembre 1749. Il comprend alors qu'il faut ĂȘtre plus prudent dans ses critiques et se lance dans l'Ă©criture de L'EncyclopĂ©die. DĂ©cembre 1757, c'est la mĂ©sentente entre Rousseau et Diderot, qu'il poursuivra dĂ©sormais de ses sarcasmes. On reste affligĂ© de trouver Diderot, cette Ăąme sensible, capable d'une telle haine ; il accuserait Rousseau d'avoir pactiser avec les ennemis des philosophes. L'homme de coeur a cĂ©dĂ© sa place Ă  l'homme de parti. Diderot Ă©crira diffĂ©rents types d'oeuvres. Par exemple, pour le théùtre, il publia Est-il bon ? Est-il mĂ©chant ? en 1781. Pour la critique de l'art, il Ă©crira L'article BEAU de l'EncyclopĂ©die. Pour les romans et les contes, il Ă©crira de nombreuses oeuvres, plus ou moins long, comme Jacques le fataliste. 1773. Pour les Essais philosophiques, il Ă©crira SupplĂ©ment au voyage de Bougainville. Son Ă©poque Gabriel Lemonnier, Dans le salon de Madame Geoffrin en 1755 Le siĂšcle de Diderot est appelĂ© le siĂšcle des LumiĂšres ». On l'appelle ainsi Ă©tant donnĂ© que les philosophes des LumiĂšres se devaient d'Ă©clairer » le peuple en luttant contre l'ignorance, notamment Ă  travers l'EncyclopĂ©die. On peut considĂ©rer que la premiĂšre philosophie est celle de John Locke 1632-1704 qui a fait une entrĂ©e rapide en France. Pour lui, le peuple est le seul souverain vĂ©ritable et tous les hommes possĂšdent des droits naturels inaliĂ©nables. John Locke Dans la philosophie des LumiĂšres, le philosophe doit-ĂȘtre un homme qui s'engage et propose de nombreuses solutions pour rĂ©former le systĂšme politique. Il est nĂ©cessaire qu'il possĂšde un esprit critique dĂ©veloppĂ© puisque ce dernier permet de libĂ©rer l'homme de ses croyances reposant sur des coutumes. Les LumiĂšres n'ont pas de modĂšles. Emmanuel Kant, philosophe allemand a dit Qu'est-ce que les LumiĂšres ? La sortie de l'homme de sa MinoritĂ©, dont il est lui-mĂȘme responsable. MinoritĂ©, c'est-Ă -dire incapacitĂ© de se servir de son entendement sans la direction d'autrui, minoritĂ© dont il est lui-mĂȘme responsable, puisque la cause en rĂ©side non dans un dĂ©faut de l'entendement, mais dans un manque de dĂ©cision et de courage de s'en servir sans la direction d'autrui » Emmanuel Kant Les LumiĂšres ont des principes, ils veulent corrĂ©ler le savoir pour amĂ©liorer le genre humain, en se reposant sur le progrĂšs des mathĂ©matiques et de la physique, avec Newton notamment. Montesquieu considĂšre dans l'Esprit des lois 1748, que l'homme doit s'inspirer des lois naturelles insufflĂ©es par Dieu pour fonder la sociĂ©tĂ© civile. Dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inĂ©galitĂ© parmi les hommes 1755, Rousseau distingue l'homme de l'animal par sa sensibilitĂ©. L'homme est bon, c'est la sociĂ©tĂ© civile qui l'a corrompu » Il lui appartient donc de retrouver les lois naturelles. La conscience du citoyen naĂźt en sacrifiant son intĂ©rĂȘt personnel au profit de l'intĂ©rĂȘt collectif. Rousseau dĂ©veloppe cette idĂ©e dans le Contrat social 1762... SupplĂ©mentau voyage de Bougainville - Denis Diderot (Fiche de lecture) - Analyse complĂšte de l'oeuvre par Sophie Lecomte aux Ă©ditions FichesDeLecture.com. Cette fiche de lecture sur le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Diderot propose une analyse complĂšte : ‱ un rĂ©sumĂ© du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainvi Margaux SolĂšne Kristina voyage bougainville UTOPIE Le voyage de Bougainville. Biographie de Bougainville NĂ© Ă  Paris le 12 Novembre 1729, Louis Antoine de Bougainville est un navigateur et explorateur français. Il est fils de notaire. Il commence comme avocat Ă  Paris, puis entreprend une carriĂšre militaire et devient capitaine de dragons. Il se dĂ©marque trĂšs tĂŽt par ses talents de mathĂ©maticien. Sa carriĂšre de militaire l’amĂšne Ă  beaucoup voyager et lui donne goĂ»t Ă  la dĂ©couverte de nouveaux pays. Il fait le tour du monde en 1766 et c’est alors qu’il dĂ©couvre Tahiti. La dĂ©couverte Il dĂ©couvre cette Ăźle le 6 avril 1768, une Ăźle totalement diffĂ©rente de la France. Il est subjuguĂ© par la beautĂ© des paysages tahitiens et par le climat. Il baptise cette terre Nouvelle CythĂšre » en reprenant le nom de l’üle grecque en hommage Ă  Aphrodite qui est la dĂ©esse de l’Amour. Il parle des Tahitiens comme de gens accueillants et chaleureux mais cette image cache le fait que la hiĂ©rarchie y est trĂšs prĂ©sente il y a des esclaves, les femmes n’ont aucun pouvoir, le chef a droit de vie et de mort sur le peuple. Il est aussi surpris par les guerres constantes entre les diffĂ©rentes Ăźles. AprĂšs cette importante dĂ©couverte, le navigateur connaĂźt un grand succĂšs avec le rĂ©cit de son voyage intitulĂ© Voyage autour du monde» publiĂ© en 1771. Ce rĂ©cit sera repris par Diderot dans le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville », qui connaĂźtra Ă©galement un immense succĂšs. Analyse du texte ‱ Bougainville montre la hiĂ©rarchie qui existe chez les Tahitiens. Il nous dit que les hommes ne mangent pas avec les femmes car elles sont leurs servantes. Les femmes portent le deuil des maris mais cela n’est pas rĂ©ciproque. Les marques de deuil sont une coiffure de plumes dont la couleur est consacrĂ©e Ă  la mort, comme le noir, elles portent aussi un voile qui couvre le visage. ‱ Il montre aussi qu’il est difficile de donner un point de vue sur la religion des Tahitiens qui sacrifient des ĂȘtres humains Ă  leurs dieux. Avant de les sacrifier, ils les conservent longuement sur une espĂšce d’échafaud que couvre un hangar. A Tahiti, les prĂȘtres ont la plus redoutable autoritĂ©. ‱ Dans l’üle elle-mĂȘme rĂšgne la paix mais entre les Ăźles voisines, il y a constamment des guerres. Les Tahitiens se servent de grandes pirogues pour les descentes et pour les combats de mer. Pour tuer leurs ennemis, ils utilisent des armes telles que les arcs, les frondes et des piques de bois trĂšs dur. La guerre, entre eux, est trĂšs cruelle. Quand un peuple est vainqueur, il tue tous les hommes et viole les femmes et les filles des perdants. Denis Diderot s’est fortement inspirĂ© du texte de Bougainville pour Ă©crire Le SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville » mais il a apportĂ© d’importantes modifications en faisant de l’üle une utopie. Sources Wikipedia l’ Biographie de Diderot Denis Diderot naĂźt Ă  Langres en 1713 dans un milieu bourgeois. Il Ă©tudie la philosophie, la thĂ©ologie et le droit. Puis il se dĂ©couvre une nouvelle passion, le théùtre et crĂ©e un genre nouveau, le drame bourgeois, qui se situe entre comĂ©die et tragĂ©die et prĂ©sente une peinture rĂ©aliste de la sociĂ©tĂ© de son temps. En 1741, il tombe amoureux d’Anne Toinette Champion et veut l’épouser mais son pĂšre refuse et fait enfermer son fils chez des moines. Denis Diderot arrive Ă  s’échapper. Il revient Ă  Paris et Ă©pouse secrĂštement Anne Toinette le 6 novembre 1743. En 1745, il dĂ©bute son activitĂ© philosophique et se consacre Ă  la constitution de l’EncyclopĂ©die, qui comportera 35 volumes rĂ©alisĂ©s entre 1751 et 1772. L’EncyclopĂ©die vise Ă  rendre compte du progrĂšs humain dans tous les domaines, une place majeure Ă©tant accordĂ©e aux techniques. Diderot a 150 collaborateurs comme par exemple Montesquieu, Rousseau, Voltaire et de nombreux spĂ©cialistes, mĂ©decins et ingĂ©nieurs entre autres. PrĂ©cĂ©dĂ©e du Discours prĂ©liminaire » de d’Alembert, l’EncyclopĂ©die impose l’idĂ©e du progrĂšs Ă©conomique. En 1772 Diderot publie une Ɠuvre importante dont le titre est SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville». Il y dĂ©veloppe une morale sociale qui rejoint le mythe du bon sauvage et analyse l’idĂ©e de nature. Il meurt le 31 juillet 1784 Ă  l’ñge de 70 ans. Quelques mois aprĂšs sa mort, sa bibliothĂšque et ses manuscrits sont achetĂ©s par Catherine II de Russie et transportĂ©s Ă  Saint-PĂ©tersbourg. Sources ItinĂ©raires LittĂ©raires – XVIIIe siĂšcle livre Hustache Margaux 2e 9 Diderot SupplĂ©ment au voyage de Bougainville. Le texte de Diderot nous offre une toute autre image du voyage de Bougainville. Il se prĂ©sente sous forme d’un dialogue entre A et B, personnages imaginaires de Diderot qui se disputent en dĂ©battant sur leur façon de vivre. Diderot dĂ©crit un monde merveilleux oĂč rĂšgnent la libertĂ© et l’égalitĂ©. Un vĂ©ritable monde utopique. Les OtaĂŻtiens se contentent de ce que la nature leur offre, ils vivent heureux avec le peu qu’ils trouvent. Nous dĂ©couvrons ensuite un vieil homme qui vante sa façon de vivre. Il nous dĂ©crit un mode de vie diffĂ©rent du nĂŽtre il vit sans guerre et il est choquĂ© de ce que les EuropĂ©ens font dans leurs pays. Il est contre la colonisation de son pays, il ne veut pas adopter les mƓurs des EuropĂ©ens que leurs besoins factices » et leur soif de pouvoir condamnent Ă  une vie tourmentĂ©e » et finalement malheureuse. Dans ce rĂ©cit, Diderot, trĂšs en avance sur son temps, critique ce que nous appellerions aujourd’hui la sociĂ©tĂ© de consommation » mais sa prĂ©sentation de Tahiti s’éloigne fortement de la description qu’en avait faite Bougainville. L’arrivĂ©e de Bougainville chez les Tahitiens. Cette illustration extraite de l’ouvrage de Bougainville montre l’accueil rĂ©servĂ© aux EuropĂ©ens.
SupplĂ©mentau voyage de Bougainville, Denis Diderot EXPOSE Introduction Au cours du XVIIIe siĂšcle, nombre des philosophes des LumiĂšres, portent leur rĂ©flexion sur l’organisation de
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